Ça chauffe chez Sénégal Airlines

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Après deux années de difficultés financières, de retards de paiement dans les salaires et autres restrictions budgétaires dans l’exploitation de la compagnie, le personnel de Senegal Airlines tire le signal d’alarme.

Après une assemblée générale houleuse mardi, le personnel de Senegal Airlines a publié un communiqué pour dire toute son exaspération et inviter les autorités, le chef de l’Etat en premier, à prendre des ''actions énergiques et immédiates pour sauver la compagnie''. Les salariés estiment que ''seule une volonté politique urgente et forte émanant de la plus haute autorité permettra de restructurer d’une façon pérenne notre pavillon national’’. Le personnel souligne que la compagnie nationale ''représente le deuxième emblème du pays et que sa disparition entraînerait des conséquences néfastes (avec) 250 employés au chômage’’ et remarque à Dakar une ‘’baisse de l’activité de la plateforme aéroportuaire, du fait de la participation de la compagnie nationale allant jusqu’à 30%’’. Le personnel ''insiste sur l’urgence de rencontrer immédiatement les autorités de tutelle pour que des actions urgentes et immédiates soient entreprises pour le paiement des 3 mois d’arriérés de salaire, la reprise de la couverture médicale, la continuité de l’exploitation’’.
Créée après la faillite d’Air Sénégal International en avril 2009, Senegal Airlines a débuté ses vols en 2011. Elle s’appuie sur la compagnie des Émirats arabes unis Emirates pour sa mise en place opérationnelle. Elle est majoritairement propriété de l'’état et de diverses sociétés publiques qui détiennent 64% de son capital, le reste étant partagé entre le Groupement National des Privés du Sénégal, le Groupements de Prestataires Aéroportuaires et la Fédération des Assureurs du Sénégal. Elle dessert une quinzaine de destinations en Afrique de l'Ouest, avec des Airbus.