Cartes, la fin du micmac est en vue

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Un excellent papier du quotidien le Monde, paru vendredi 10 septembre dernier, nous révèle que les Français effectuent chaque année plus de 5 milliards d’opérations avec leurs cartes de crédit (40 % du total des paiements) pour environ 300 milliards d’euros. Le journaliste précise que «La dépense moyenne avec une carte Visa Electron s’est établie […]

Un excellent papier du quotidien le Monde, paru vendredi 10 septembre dernier, nous révèle que les Français effectuent chaque année plus de 5 milliards d'opérations avec leurs cartes de crédit (40 % du total des paiements) pour environ 300 milliards d'euros. Le journaliste précise que «La dépense moyenne avec une carte Visa Electron s'est établie à 6 105 euros en 2009, à 15 180 euros avec une Visa Premier et à 30 003 euros avec une Visa Infinite». Le sujet est passionnant car depuis deux ans, l’un des soucis majeurs des banques est de sécuriser les cartes pour éviter les paiements frauduleux à l’étranger.
Dans une étude publiée en mars 2010 aux USA, commanditée par un consortium bancaire, on sait qu’une transaction sur cent peut sembler douteuse et qu’une sur mille est frauduleuse. Pas de quoi s’inquiéter a priori... sauf si l’on lit l’étude jusqu’au bout car elle annonce, purement et simplement, un doublement des fraudes tous les deux ans !
La « plastic money » est-elle en danger ? Certainement pas. Les banques, trop contentes de limiter le coût du traitement des chèques papier, comptent bien en faire plus. Entre débit immédiat, différé, corporate… Rien ne manque à l’arsenal de la petite carte plastique qui, dans le monde du voyage d’affaires, est devenue le premier moyen de paiement. Et justement, c’est là que ça coince. Bien des pays sont des nids à escrocs. L’Afrique du Sud, les pays de l’Est, l’Argentine ou même les Etats-Unis sont des pièges à voyageurs. De quoi donner des sueurs froides aux banquiers, avec copies de carte, de codes, par micro caméra ou duplication en arrière boutique. Tout est possible. Pour autant, ces derniers ne sont pas nés de la dernière pluie. Ils disposent aujourd’hui de moyens sophistiqués pour « flairer » l’arnaque. Une fois sur deux, leurs doutes sont fondés. Mais ce qui pourrait enfin les faire dormir sur leurs deux oreilles, se prépare dans un labo de la banlieue de Tel Aviv. Deux anciens champions du Mossad en termes de sécurité numérique auraient développé une carte qui ne peut être validée au moment de payer qu’avec l’empreinte digitale du propriétaire. Les données de cette empreinte sont « encapsulées » dans les data et valident, de fait, la transaction. Selon nos inventeurs, le niveau de sécurité est tel que sur 40000 tests en laboratoires… Pas une fraude ne passe. Rassurant, non ? Sauf si les bandits sont près à vous couper le doigt....

Marcel Lévy