Ce «best buy», quelle vedette dans le voyage d’affaires !!!

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À en croire notre très modeste sondage en page d’accueil du site, le best buy n’est pas près de mourir. Il est vrai que cette course aux meilleurs prix, véritable Graal des acheteurs, n’est pas seulement un souhait d’entreprise, c’est devenue une obligation. Mais en écoutant le marché, force est de constater que la formule a ses limites !

On peut toujours se répéter que le voyage d’affaires est un investissement mais force est de constater que seuls ceux qui travaillent dans cette filière le pensent. Les autres, c'est-à-dire les patrons des entreprises, quelle que soit leur taille, pensent différemment. Pour eux, c’est un coût. Et comme toutes les dépenses, elles doivent se maîtriser. Une réflexion logique qui conduit naturellement au best buy.

Et en regardant de plus près les prix pratiqués, on se dit que l’on ne pourra pas aller plus bas. Moins de 22 € deux jours de location de voiture à Barcelone (avec Firefly, la low cost d’Hertz), 34 € la nuit dans un Melia de Madrid (sur Booking) ou un Paris/Los Angeles en business à 1600 € ! Bref, des prix que l’on ne croise pas tous les jours et qui sont loin d’être affichés dans les SBT.

Au-delà, ce best buy pose naturellement la question d’un open booking* élargi, celui que développe aujourd’hui Google. Intéressant pour les prix… Mais dangereux pour une gestion réfléchie des investissements. D’un côté des prix super agressifs, de l’autre une volonté de contrôler et de gérer qui pénalise l’achat au meilleur prix. Conséquence, voilà que vont arriver sur les marchés des trackers très développées dont la mission sera d’analyser les prix en temps réel pour fournir une sorte de benchmark aux acheteurs. Deux projets, dont l'un est assumé par des développeurs en poste chez Google, devraient voir le jour avant la fin de l’année. On ne sait pas encore comment ils se financeront. Nul doute, ils trouveront un modèle économique raisonnable.

D’ici là, le best buy a encore quelques beaux jours devant lui-même si on commence à percevoir les limites du système. Une fois de plus, c’est la techno qui fera exploser les barrières. S’arrêter aux seuls outils d’aujourd’hui serait une vue à courte terme que le marché va bousculer dans les 12 prochains mois.

A New-York,
Philippe Lantris.


* Outils technologiques chargés de récupérer les données de réservations « voyage » effectuées hors du circuit mis en place par l’entreprise.