Comment Egencia réagira face au full technology concept ?

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La montée en puissance de la technologie dans le monde des TMC est devenue une évidence. Egencia, agence de voyages historique sur le sujet et dont les résultats globaux sont bons, devra affronter la volonté de ses concurrents de devenir eux aussi des "full technology agencies". Une évolution ressentie aux Etats Unis ces derniers mois et que confirment les projets dans les cartons d'Amex ou CWT.

Les estimations du volume d'affaires en France d'Egencia tournent autour de 550 millions d'euros. Un chiffre en hausse selon les analystes et ce, malgré la crise économique que traverse la France. Mais Egencia devra affronter une concurrence qui a mis du temps à réagir et qui a pris conscience du besoin d'offrir aux clients des outils simples et efficaces pour le voyage d'affaires : SBT personnalisé, gestionnaire intelligent des tarifs, reporting, applications mobiles... Bref le "full on line" dont on annonce l'entrée en force dans les entreprises est devenu un enjeu commercial. En prenant Egencia comme référent technologique, on pose la vraie question que les entreprises auront à gérer : la technologie va-t-elle conduire à la baisse des fees ? Si l'on en croit les participants au congrès annuel de la GBTA en août dernier à San Diego, c'est la technique déployée qui va permettre une réduction des coûts de la TMC. Et beaucoup de TM reconnaissent qu'elle est déjà partiellement engagée, même si les fournisseurs peuvent mieux faire. Car en face, les TMC vont affronter le "full technology concept" basé sur l'offre directe des fournisseurs aux entreprises avec, comme gestionnaire intégré, des outils ouverts capables de consolider les dépenses et de les optimiser. L'analyse sera dans l'humain. Paradoxe quand on sait ce que l'on attend de la techno.

Personne n'est dupe, cette vision à la Georges Orwell n'est pas pour tout de suite. Mais ce qui est certain, c'est qu'elle est dans les tuyaux et que l'approche client ira plus vite que l'offre réelle des fournisseurs.

A New York,
Philippe Lantris