Commissaire Lescaut, on m’a piqué des Miles !

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L’affaire est assez rare pour être soulignée : Mouss Diouf, acteur connu de la série Julie Lescaut et humoriste de one man show, vient d’être mis en examen avec sa compagne pour détournement de Miles ! Deux salariés d’Air France sont également inquiétés dans cette affaire d’émission frauduleuse de billets. David Trézéguet, le styliste Marc […]

L’affaire est assez rare pour être soulignée : Mouss Diouf, acteur connu de la série Julie Lescaut et humoriste de one man show, vient d’être mis en examen avec sa compagne pour détournement de Miles ! Deux salariés d’Air France sont également inquiétés dans cette affaire d’émission frauduleuse de billets. David Trézéguet, le styliste Marc Jacobs et l'ancien Président de l'OM seraient, entre autres, des victimes de cette ténébreuse affaire.
Il est vrai que le préjudice estimé est élevé, plus de 130 000 euros. Sans doute la plus importante fraude révélée à ce jour. Encore faudrait-il pouvoir en confirmer les origines et les contours, une instruction est en cours. On pourrait sourire à la lecture de cette info « people » mais force est de constater que la gestion des Miles n’est guère simple. Ce qui se fait chez certaines compagnies est interdit chez les autres et vice versa. Aux USA, les sites de vente en ligne de Miles se font régulièrement épingler par les compagnies et quelques refus de vols, au guichet d’enregistrement même, démontrent que les trasporteurs ont peu d’humour sur le sujet.

Et pour cause ! Le Financial Times, dans un papier de juin dernier, écrivait que « pour une compagnie aérienne, mieux vaut fermer les yeux que d’essayer de régler le douloureux problème du billet à prime ». Premièrement, personne ne sait précisément le volume de Miles en circulation, toutes compagnies confondues, même si des plaisantins, pseudos preuves en main, veulent nous faire croire que toutes les compagnies devraient voler gratuitement pendant six mois pour éponger leurs dettes ! Ensuite, près de 30% des Miles seraient perdus chaque année. Les clients oublient de les réclamer, perdent leur carte où n’y accordent aucun intérêt. Enfin, les restrictions imposées sont telles que bon nombre de voyageurs ne peuvent exploiter ces avantages acquis, faute de temps.

Alors, les Miles, fausse bonne idée ? Certainement pas ! Ceux qui les possèdent ne veulent pas les lâcher et avouent choisir leur transporteur en fonction de leur bénéfice en billet primes. Objectif marketing atteint.

Marcel Lévy.