Contrôles renforcés aux frontières européennes, temps de retour allongés ?

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Les voyageurs d'affaires de retour en Europe de l'étranger doivent s'attendre à des contrôles renforcés aux frontières de l'Europe à partir de ce mardi 11 avril 2017, en application d'une directive européenne.

La décision avait été prise de contrôler davantage les ressortissants aux frontières extérieures de l'Europe après les attentats de Paris, en novembre 2015. Les pays ont pris leur décision en ordre dispersé le temps de mise en route par l'Europe d'une loi qui a du être négociée des mois entre les Etats membres et le parlement européen. Adoptée en février dernier, elle entre en application à partir de vendredi et selon un porte-parole de la Commission européenne à l'AFP, "Les Etats membres auront à partir de demain l’obligation de procéder" à ces contrôles "avec consultation des bases de données pertinentes", afin de "vérifier si les personnes franchissant les frontières représentent un danger pour l’ordre public ou la sécurité intérieure.

Concrètement, les Etats membres doivent renforcer les contrôles d'entrée mais aussi de sortie du territoire pour fixer les éventuels candidats au djihadf, ce qui risque de s'orienter vers des contrôles au faciès. D'où les intenses négociations avec les députés qui ont abouti aux contrôles systématiques et non aléatoires. Les nouvelles règles valent pour tous les pays appliquant le code Schengen en matière de contrôles aux frontières.

Il reste que les voyageurs d'affaires risquent de peu apprécier l'allongement des temps d'attente quasi inéluctables, ce que la loi a prévu : lors de l'adoption du texte, le parlement a noté qu'en cas d'encombrements, les Etats membres pourront conduire des contrôles "ciblés" dans certains cas et pendant une période transitoire de six mois, avec de possibles prolongations. Les forces de sécurité étant dans de nombreux pays soumis à la pression de disposition type Vigipirate, on peut penser que c'est bien ce qui se fera dans l'immédiat mais en tout état de cause, les temps de passage de l'immigration risquent de s'allonger, dans les deux sens. Les file d'attente risquent également de s'allonger aux postes "Parafe".