D’un côté les pros, de l’autre… les autres !

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La tendance à classer les clientèles dans des univers bien différents devrait se développer ces prochaines années. Les fameuses extensions "pro" ne sont pas près de disparaître même si, dans certains cas, leur seule justification est la présence de quelques services sans intérêt accompagnés d'un surcoût bien réel. Le pro se paye et au prix fort.

Les exemples de services dits Pros ne manquent pas dans les univers du transport. Trains, taxis (et club pro), loueurs de voitures... Tous justifient l'existence de cette appellation "Pro" par un ensemble de petits plus qui facilitent la vie et permettent de gagner du temps. Une étude menée aux USA par un cabinet de comportementalisme démontre que ceux qui bénéficient de ce qualificatif se sentent appartenir à un "club" fermé qui reconnait leur qualité et leur statut. Certes. Mais a contrario, le même document laisse entendre que les dérives commerciales sont nombreuses et souvent peu justifiées. En sommes, plus une affaire d'égo que d'intérêts professionnels. Pourtant, la SNCF n'a jamais caché que la clientèle "Pro" devait bénéficier d'atouts complémentaires pour ses déplacements en train. L'arrivée prochaine du "Compagnon Pro", avec un ensemble 'outils dédiés à la gestion des déplacements ferroviaires, marquera sans doute à la fin de cette année une étape supplémentaire dans le service.
Mais côté acheteurs on s'interroge. Une simple place en seconde ou en première achetée au prix le plus bas coûterait moins cher qu'un billet Pro accompagné de ses avantages "remboursement" mais utilisé normalement. En fait, le prix de la flexibilité détermine la hauteur de l'investissement... Et son intérêt. Bien des exemples démontrent que le développement de la contrainte devient une règle essentielle de toute politique voyage basée sur la recherche permanente d'économie. Et ça, on peut le dire, c'est assez pro, non ?

Marc Dandreau