De la publicité pour payer votre hôtel

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Les américains sont les champions du marketing. Après Google, qui vous vend 1500 € des "lunettes" qui ne vous appartiennent pas, voilà que deux jeunes californiens présentent un projet qu'ils qualifient de "génial" : l'hôtel que l'on paye en regardant de la pub dans sa chambre ! Il fallait y penser.

Acheteurs soyez heureux, demain vos voyageurs d'affaires ne vous coûteront presque plus rien à l'étranger. Il faut dire que la pub est partout. Même sur les écrans de la business class de la plupart des compagnies aériennes. Avant de voir le film demandé, il faut se "farcir" deux ou trois spots de pubs vantant les mérites d'une carte bleue internationale, d'une chaîne d'hôtels et bien sûr, de la compagnie qui vous transporte. Cette pub commence dès le départ de la maison. Aujourd'hui les taxis sont, eux aussi, souvent devenus des lieux d'affichage. Tout comme le hall de l'aéroport où les panneaux et écrans en rajoutent une couche. Je ne reviendrais pas sur l'avion et la revue de bord, véritable catalogue du savoir faire des communicants en tout genre. Bref, pas un pas sans la pub. Il faut s'y faire. Oublions la télé, réservoir dégoulinant de messages de tout type ou même les toilettes dans certains pays, ou chez les messieurs, uriner se fait en compagnie de placard affiché sur les murs. En Asie, ces mêmes toilettes, dotées d'écrans individuels, diffusent quelques conseils utiles à tous, du moins aux annonceurs.
Mais revenons à notre hôtel. Le principe : un écran de télé qu'il ne faut pas éteindre... Sinon le prix de la chambre sera payé plein pot. La règle ? Regarder entre 6 et 12 messages publicitaires par jour, avec le son (la commande "mute" est désactivée pendant la diffusion) pour bénéficier de 10 voire 20 % de réduction. Mieux, dans certaines villes, la chambre pourra être offerte aux clients assidus de la diffusion publicitaire. Pour l'heure, il ne s'agit que d'un projet mais les annonceurs seraient intéressés. Les deux créateurs voudraient concrétiser leur idée d'ici deux ans. Nous aussi on peut bien leur faire un peu de pub, non ?

A San Francisco,
Philippe Lantris.