Dégroupage des tarifs dans l’aérien : un levier de négociation

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Les Travel Managers accepte les changements imposés par le dégroupage des frais annexes des compagnies aériennes, mais ils veulent des changements dans la facturation et dans les processus de négociation: telles sont les conclusions des discussions menées par des acheteurs européens réunis à Amsterdam au mois d’avril.

Dégroupage des tarifs dans l'aérien : un levier de négociation
Transparence, uniformité et négociabilité : trois problématiques mises en avant dans la gestion des frais annexes. L’éclatement des tarifications dans l’aérien est au cœur des préoccupation des acheteurs, qui se retrouvent dans l’obligation de repenser la gestion des frais aériens. C’est pour répondre à cette problématique que se sont réunis à Amsterdam acheteurs, experts et fournisseurs européens dans le cadre du forum ACTE-Cortas. Les participants ont exprimé leurs recommandations pour adapter les politiques voyages, pour les organismes gouvernementaux de réglementation et pour les agences de voyages d’affaires. Les politiques voyages devront inclure les frais annexes dans les budgets de chaque compagnie tout en mettant l’accent sur les nouvelles règles liées à ces frais, et être extrêmement précis sur ce qui est remboursable et ce qui ne l’est pas.

Une des plus grandes préoccupations formulées à l'encontre des compagnies aériennes a été le large éventail des coûts pour des services souvent similaires, et le manque d'uniformité. L’ensemble des Travel Managers présents à Amsterdam se sont accordés pour dire que ces frais annexes seront un levier de négociation important avec les compagnies à l‘heure de rediscuter les contrats cadres l‘année prochaine. Les gestionnaires voyages ont cru jusqu’ici qu'ils pourraient négocier des tarifs plus souples, mais cela a souvent échoué par le manque d’information sur le dégroupage des frais accessoires. Les TM citent par exemple un point important pour les acheteurs mais souvent négligé : la suppression de ces frais dans le cadre de certains programmes de fidélité des transporteurs.

De leurs côtés, les agences seront appelées à fournir des reportings plus précis permettant de consolider ces coûts supplémentaires. A ce sujet, deux grandes questions ont été mises en évidence à Amsterdam : les entreprises ont-elles à payer un supplément pour la gestion des solutions de reporting? Et la qualité des solutions de reportings augmente-t-elle si les entreprises paient pour ce service? Des questions sur lesquelles le marché donnera ses réponses dans les semaines à venir.