Déplacements professionnels : avez-vous le gène du voyageur d’affaires ?

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Contre vents et marées, grèves et mauvais temps, les voyageurs d'affaires prennent la route et les moyens de transports pour conquérir le monde et faire du business. Et c'est parfois un véritable parcours du combattant ! Sont ils plus motivés que les autres, y a t-il un gène du voyageur d'affaires ?

Si par nature le déplacement peut se révéler dangereux, il faut bien reconnaître que le voyageur d’affaires n’est pas à l’abri d’un coup au moral ou d’un souci physique. Je ne reviendrais pas sur la sécurité, je voudrais juste attirer votre attention sur les petits soucis quotidiens que l’on rencontre en voyage. Ces «emmerdes» qui pourrissent un déplacement sans pour autant l’interrompre. Dans un édito récent des pages «business» du Dallas Morning News, le journaliste essaye de dresser une liste de ce qui peut se produire en voyage au point de vous le gâcher. Rien de bien scientifique, juste le fruit d’une enquête rapide. Comme nous, il précise d’emblée et avec quasiment les mêmes mots que le «voyage d’affaire n’est pas un métier mais la conséquence d’une activité professionnelle». Et d’ajouter : «Avant même de se confronter au voyage, il faut en gérer l’organisation et préparer sa mission, en plus de la gestion professionnelle du déplacement, autrement dit le but réel de cette usine à gaz». Dont acte, on peut donc considérer que le déplacement est un obstacle à franchir pour faire son boulot. C'est une façon de voir.
Il revient donc dans le détail sur ces petits ennuis qui fragilisent le voyageur d'affaires et il en compte cinq, par ordre d’importance : le vol de ses papiers, le vol de tous ses moyens de paiement, l’annulation une fois sur place du rendez vous pour raison grave comme une fracture d’un bras ou d’une jambe et y ajoute, en dernier, une grève dure qui l’empêche de rentrer au plus vite chez lui. Rien d’insurmontable, mais beaucoup de temps et d’argent perdu. Alors bien sûr, croiser toutes ces petites catastrophes en même temps, la fameuse loi des séries, suffirait à dégouter le plus aguerri des voyageurs d’affaires. «Faux», contredit mon confrère «Quand on a le voyage dans la peau, ce sont de simples incidents de parcours, tout au plus ennuyeux mais qui se règlent avec du temps et des moyens ». De la résilience pure et dure. Tiens donc, il existerait donc une sorte de gène du voyageur ? Certainement, pour avoir la capacité de repartir quelques jours après des soucis sur le terrain. Rester zen ? Pas facile. Personnellement et malgré ma passion du voyage, je m’énerve, je râle et jure que c’est fini, ces bêtises qui consistent à traverser le monde en trois jours. Avouez que cela fait du bien. Et Comme le disait Eric Tabarly, «Ce qui est source d’énervement sur le moment devient vite source d’anecdotes drôles quelques mois après».
«Allez Papy, raconte moi encore quand tu as été arrêté à New York parce que la police avait cru que tu étais un voleur international»...

Philippe Lantris