Des sites internet rappelés à l’ordre: les prix d’appel des billets n’existent pas !

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Rappel à l'ordre pour les sites de vente en ligne de billets d'avion: la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a mis en évidence des manquements aux règles d’information des consommateurs sur une vingtaine de plates-formes.

Les sites de vente de billets d'avion ont séduit les internautes mais également les voyageurs d'affaires par leur simplicité d'utilisation. Néanmoins, certains ne sont pas des plus honnêtes. L'enquête de la DGCCRF, menée en 2016, a révélé qu'une vingtaine de sites - aussi bien des agences de voyage en ligne que des compagnies aériennes – ne suivaient pas "à des degrés plus ou moins importants" les règles d'information des consommateurs imposées au secteur.

L'une des pratiques les plus fréquentes consiste à mettre en avant des tarifs réduits qui sont, en réalité, inaccessibles à la plupart des consommateurs. "Ces prix sont en effet réservés aux seuls utilisateurs de certaines cartes de paiement, très peu répandues et inadaptées à ce type d’achat. Parfois inférieurs de plus de 50% au prix réel supporté par la quasi-totalité des clients, ces prix annoncés trompent le consommateur et faussent les résultats des comparateurs et donc la concurrence", explique la secrétaire d'Etat à la Consommation Martine Pinville.

Autre cas observé, le prix à payer augmente au moment même du paiement, pendant que le numéro de carte de paiement est renseigné par le consommateur et sans que celui-ci n’en soit alerté.

Si certaines plates-formes épinglées "ont d’ores et déjà présenté de nouveaux modes d’affichages satisfaisants", govoyages.fr, travelgenio.fr et travel2be.fr "n’ont pas encore modifié leurs sites ou l’ont fait d’une manière qui ne levait pas les non-conformités".

La société Go Voyages a ainsi été sanctionnée d'une amende de 15 000 euros pour non respect d'une injonction en date du 23 octobre 2015. Toutefois, elle a formé un recours à l’encontre de cette décision devant le tribunal administratif de Paris.

Travelgenio, propriétaire des deux autres sites incriminés, a pour sa part été sommée de cesser ses pratiques commerciales trompeuses.