Des usagers du RER A veulent mener une action de groupe

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Agacé par les dysfonctionnements récurrents observés sur la ligne de RER A, un collectif de voyageurs souhaite mener une action de groupe à l'encontre de la Société nationale des chemins de fer (SNCF), de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF). L'organisation a approché l'association UFC-Que choisir pour obtenir son soutien.

La loi Hamon du 17 mars 2014 permet aux consommateurs de lancer une action de groupe en justice. Le Collectif des voyageurs du RER A souhaite poursuivre la SNCF, la RATP et le STIF afin d'obtenir une amélioration du service sur la ligne de RER la plus fréquentée de France. Son président Jean-Louis Roura a envoyé une lettre à l'UFC-Que choisir pour lui demander d'appuyer son action. Il explique que «le voyageur doit être replacé au centre d'un transport public de qualité» car «c'est une question stratégique pour le redéveloppement de la région Île-de-France». Les deux organisations ont prévu de se rencontrer prochainement pour étudier ce projet.

Dans le cadre d'une action de groupe, les plaignants doivent prouver qu'ils ont subi un préjudice important, et pas simplement un désagrément. Le président du Collectif des voyageurs du RER A assure dans son courrier avoir de nombreux témoignages des usagers «concernant la perte d’emploi, le fait d’être obligé de déménager ou d’anticiper la retraite à cause de la situation des transports, d’utiliser ses propres moyens pour se rendre au travail, etc.». Il ajoute également «Nous estimons subir un préjudice ayant un impact sur la valeur de nos propriétés immobilières (fortement axées autour des gares) qui constitue l’essence même du préjudice patrimonial résultant des dommages matériels subis par les consommateurs requis par l’article de la loi susvisée». Si l'action de groupe est vraiment présentée devant les tribunaux, il s'agira d'une première pour les transports en commun.