EADS et BAE renoncent à une fusion

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Depuis plusieurs semaines, EADS et BAE discutaient fusion. Mais le rapprochement restera à l’état de projet. L’avionneur et le fabriquant d’armes n’ont pu obtenir les soutiens nécessaires des gouvernements européens.

Dans un communiqué commun les deux groupes font part, le 10 octobre 2012, du retrait du projet. Le patron de BAE Systems, Ian King y confie «Nous sommes évidemment déçus de ne pas avoir été capables de parvenir à un accord acceptable avec nos différents gouvernements», c'est-à-dire la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. «Il est devenu clair que les intérêts des parties gouvernementales ne peuvent être suffisamment rapprochés les uns des autres ou avec les objectifs que BAE Systems et EADS ont défini pour cette fusion». L’Allemagne semble avoir été le plus grand opposant à ce projet et aurait fortement pesé sur cette décision. «Pour le gouvernement allemand, l'important est désormais qu'EADS puisse se développer de façon positive dans tous ses secteurs d'activité», a simplement commenté le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.
Le président François Hollande a réagi en assurant qu’il s’agissait de «décision des entreprises» puis a ajouté «L’État français, à sa place, fera tout pour que cette entreprise (EADS) ait tous les soutiens nécessaires».