Emirates remarque que les banques françaises se retirent du finacement de ses avions

62

Tim Clark, président d’Emirates, a remarqué que la nervosité avait gagné les banques françaises : ces dernières seraient moins présentes dans les projets de la compagnie. Un retrait qui, s’il se généralisait et perdurait, pourrait déstabiliser l’industrie aéronautique.

Emirates remarque que les banques françaises se retirent du finacement de ses avions
Quand une compagnie aérienne commande des avions, les zéros s’accumulent et la facture atteint vite la dizaine de milliards de dollars. Le soutien des banques est donc très important pour les programmes d’investissement des transporteurs. BNP Parisbas et la Société Générale sont deux établissements très actifs dans l’industrie aéronautique. Toutefois le Président d’Emirates dit avoir remarqué que les banques françaises se montraient beaucoup plus frileuses, ces derniers temps. La crise de la dette européenne, l'achat des avions en dollars et les spéculations sur les liquidités des deux banques françaises expliqueraient leur retrait des affaires aéronautiques. Ce recul semble néanmoins, pour le moment, uniquement français puisque les établissements financiers allemands et du Moyen-Orient sont, eux, toujours enclins à suivre Emirates. Si la crise bancaire européenne s’aggravait, cela pourrait remettre en question de nombreux projets aéronautiques, et obliger les compagnies à revoir leur stratégie de développement.