En balade par les chemins de Provence

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Et si vous profitiez d'un voyage d'affaires dans le sud pour passer quelques heures en Provence ? Voilà une belle idée qui se déguste aussi en hiver. Une première escapade avant le printemps au pays du ciel bleu, de l'accent qui chante et d'une gastronomie réputée !

En bleu et violet, voici les couleurs de cette Provence qui embaume, traversant une partie de la Drôme, du Vaucluse et des Alpes de Haute Provence. Les petites villages se parcourent en allant de production de miel de lavande aux distilleries, de préférence juste avant la récolte, de début juillet à fin août. Mais dès le mois de mai les champs sont magnifiques, et si la saison a été sèche, la récolte peut être avancée.

A l'automne, la production d'eau de toilette, de savonnettes ou d'huiles essentielles bat son plein, c'est aussi un bon moment pour sillonner les chemins de lavande ! La fleur fait tellement partie de l'économie rurale de toute la Provence qu'il y a plusieurs routes à parcourir. En Vaucluse, elles vont du pays d'Apt au Luberon ou sillonnent le Pays de Sault et du Ventoux. Dans les Alpes de Haute Provence, la route court du pays de Forcalquier à la Montagne de Lure. A moins que vous ne préfériez le Pays de Digne ou encore celui du Verdon et le plateau de Valensole, pour découvrir Moustier Sainte Marie, La Mure-Argens et Saint André les Alpes ?

Les distilleries, parcs fermes et musées de la lavande sont comme un fil d'Ariane, partout indiquées sur les routes et les Offices de tourisme sont autant de points de repères. En Vaucluse, celui de Sault organise quelques 7 circuits autour de la lavande, conduisant de la Maison coopérative des producteurs au jardin des Lavandes, le jardin botanique et ses serres. (Office de tourisme de Sault, Tél.: 04 90 64 01 21). A Forcalquier, le circuit de la lavande permet une découverte des champs de lavande vus du ciel, en Montgolfière (Tél.: 04 92 75 10 02).

A Salagon, dans les Alpes de Haute Provence, l'association Alpes de Lumière (tél.: 04 92 75 19 93) propose la découverte de la lavande sauvage et de la lavande cultivée ainsi qu'une visite comparée des distilleries modernes et traditionnelles. Au soleil couchant, pique nique à la belle étoile pour apprécier les parfums devenus plus intenses.

A Valensole, l'Office du tourisme (tél.: 04 92 74 90 02) organise des visites guidées qui conduisent notamment à la ferme Angelvin, pour une visite de la distillerie et de l'exposition des vieux outils. A Digne, l'Office de tourisme (tél.: 04 92 31 42 73) propose la visite des sites lavandicoles de la vallée de l'Asse ou celle du Parc rural paysager des Champs de Provence (Tél.: 04 92 31 90 80), à Champtercier, qui présente un éventail des plantations régionales ainsi qu'une distillerie, une bergerie, une volière, un pigeonnier ou encore un théâtre de verdure.

Du maquis d'origine au jardin des particuliers, la lavande colore partout l'horizon de la Provence et sort même parfois de ses murs: dans les Bouches du Rhône, entre Arles et Avignon, le musée des arômes et parfums de Graveson (tél.: 04 90 95 81 72) est installé dans un mas restauré du XIXème. Alambics, essenciers et flacons anciens émaillent la découverte du principe de la distillerie. Partout, la cueillette de l'aspic et de la lavande fine structure le paysage des collines avec ce bleu intense si particulier.

Les routes de l'huile et de l'olivier

Noire et forte, ou verte et acide, l'olive est un produit du bassin méditerranéen et notamment de la Provence: Vallée des Baux, Aix en Provence, Vaucluse, Var, Haute Provence, Nyons et les Baronnies. Les terroirs oléicoles Français constituent la route de l'olivier et de l'huile d'olive, avec pour chaque région ses spécificités, ses A.O.C et le savoir-faire des ses mouliniers. La taille des arbres débute fin mars et dès avril, les premiers bourgeons fleurissent les collines. Les fruits se forment ensuite pour prendre leur forme ovale définitive en juillet, mais la récolte n'a lieu qu'en novembre, si bien que les routes de l'olive se parcourent toute l'année.

Nyons, connue pour sa variété particulière, la Tanche (A.O.C.) est sans conteste le phare de cette production avec son Musée de l'olivier (Place Olivier-de-Serres à Nyons, tél.: 04 75 26 12 12) et ses 4 moulins en activité (Moulin Autrand Dozol, Moulin Coopératif du Nyonsais, Moulin Ramade et Moulin Rocheville). L'Office de tourisme y distribue un dépliant "Route de l'Olivier" qui conduit dans les villages perchés, dans les moulins à huile que l'on visite comme celui de Jules Ramade, dirigé désormais par sa petite fille, ou encore à la Coopérative du Nyonsais, où l'on apprend que l'olive est «tournante», c'est à dire verte en été, puis rouge violacé en automne, noire et ridée à maturité. Tous ne sont pas ouverts l'hiver mais poussez les protes, beaucoup vous accueilleront.

Départ pour le moulin de Buis-les-Baronnies, à Mollans sur Ouvèze (point photo magnifique), au verger centenaire de Nyons, au point de vue panoramique de Piégon. On passe aux sites remarquables de La Roche sur le Buis et St Mays ou encore au moulin de Mirabel aux Baronnies. Ce circuit permet de faire emplette d'olives, d'huile, de tapenade, de poteries, de tissus provençaux, de confitures, de savons et autres spécialités bien provençales. Il permet aussi d'admirer les paysage ou, de moulin en exposition, d'apprécier le goût et les bienfaits de l'huile d'olive dont le diction populaire affirme que "Quiconque mange des olives chaque jour de chaque saison, vit aussi vieux que les solives de la plus solide maison".