En voyage d’affaires, une image vaut mille mots

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C’est un intéressant article paru dans les colonnes du New York Times (NYT) qui a attiré mon attention sur une mode grandissante pendant les déplacements professionnels : la photo culturelle et commerciale. Diable, quelle différence peut-il y avoir avec celles que nous réalisons à longueur de smartphones ? Tout simplement, la finalité des images ainsi réalisées. Elles ne sont pas destinées à finir sur un CD mais à enrichir l’information collective de son service, son entreprise, sa direction de projet.

«Une photo vaut mille mots», dit-on en évoquant une image. De fait, elle exprime en un regard une information qu’il serait long et fastidieux à décrire. Les nouveaux sociaux ne s’y sont pas trompés, la mode est à Instagram ou Pinterest. Pas moins de 6 milliards de clichés sont ainsi diffusés tous les mois dans le monde. Mais le cliché de Youki dans un jardin ou celui de Mimine en maillot de bain n’a pas beaucoup d’intérêts professionnels (sauf pour les éleveurs de chiens et les pros de la mode). Une photo pour être utile en entreprise doit savoir informer.

Comme le révèle le NYT, on doit apprendre à faire des images utilisables en entreprises. Mais de quoi parle-t-on ? Du sujet avant tout. L’image est un outil d’éducation et de compréhension. Une sorte de vecteur d’un savoir qui doit se partager avec les autres salariés de l’entreprise qui interviennent sur un produit ou un projet. L’image permet de transférer la culture du pays à des gens qui n’y sont jamais allés. On voit ainsi des dizaines de clichés de rayons de grandes surfaces expliquer l’organisation et la mise en place des produits. Utile si l’on crée un nouvel objet à l’international dont l’emballage doit s’insérer dans une place déterminée par la culture shopping du pays.

Mais au-delà, l’image apporte un instantané de la vie d’un pays. C’est un cliché social qui permet de visualiser un décor urbain et d’en percevoir les finesses d’organisation. Robert Doisneau disait qu’il fallait «regarder une image non pas pour s’en souvenir mais pour s’en enrichir». Une sorte de mémoire permanente qui permet de rester ancré dans la réalité. Et de fait, les appareils photos d’aujourd’hui, qui ne sont plus limités que par la taille de leur mémoire, devienne des outils de travail indispensables pour le voyageur d’affaires. Au-delà du seul téléphone et pour moins de 100 €, ils font partie de la panoplie de tout commercial ou technicien en déplacement.

L’image reprend du poil de la bête en entreprise. Un juste retour des choses qui s’explique entre autres par la montée en puissance du net et une accessibilité WIFI de plus en plus grande dans le monde. Allez souriez, c’est pour mon album !

A New York,
Philippe Lantris