Et si Etihad rachetait Emirates ?

Ne cherchez pas dans ce titre une quelconque information, il s’agit juste d’une réflexion issue de la crise que traverse Dubaï. Cette idée ne vient pas de moi mais de la presse anglo-saxonne qui évoque une forte aide financière d’Abu Dhabi à Dubaï…A condition que les garanties soient solides et sérieuses !

Et certains d’aller plus loin : « Emirates pourrait être l’une des garanties présentes dans la corbeille de bienvenue ». Si le conditionnel est de mise, ce n’est pas seulement parce qu’à ce jour Dubaï se refuse à une telle cession, c’est aussi parce que les comptes opaques d’Emirates pourraient également révéler des surprises. Non pas en terme de réussite voire de rentabilité mais en matière d’aide de Dubaï à sa compagnie nationale. Contrairement à Etihad ou Qatar Airways, Dubaï n’est pas une pétro-gazo-compagnie financée par des revenus externes. Le gain de parts de marché aérien d’Emirates s’est fait par les prix, la qualité et la mise en place d’un réseau international réfléchi et malin. Mais tout cela ne suffit pas. Pour traverser les crises, il faut du cash. Parfois beaucoup de cash. Dubaï a toujours laissé croire qu’il en avait, la réalité est tout autre. Bien sur, cette possible alliance Etihad/Emirates, frères ennemis pendant des années, serait un coup de tonnerre dans le monde de l’aérien. La puissance de cette alliance inquiéterait les européens et redistribuerait les cartes dans le Golfe. Oman Air, Qatar ou Gulf Air auraient bien du mal à tirer leur épingle du jeu même si, contrairement à Dubaï, les Emirats qui les gèrent ont largement les moyens de les aider à se développer. Mais tout cela n’est qu’une simple vue éditoriale de l’esprit. Sauf si… Allez savoir !

Marc Dandreau