Etats Unis : les voyageurs d’affaires inquiets de l’attente annoncée dans les aéroports

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Depuis quelques jours, sensibilisée par une campagne de lobbying menée par des élus démocrates, la presse américaine s'inquiète des annonces faites autour de la diminution sensible des personnels en charge des douanes et de l'immigration aux arrivées internationales des aéroports US. Une crainte répercutée par les journaux et les télévisions et qui dépasse aujourd'hui les frontières nord américaines.

A l'origine de cette annonce, la volonté de réduction des dépenses publiques, baptisée "mur budgétaire", dont l'application avait été repoussée de deux mois in extremis dans la nuit du 31 décembre dernier. Un texte repoussé ne veut pas dire oublié : le délai de deux mois se termine le 1er mars prochain et à ce jour, aucune solution budgétaire n'est satisfaisante pour les Républicains. Dans les faits, les services de douanes et de l'immigration devront faire de sérieuses économies, entre 10 et 12 % de leur budget actuel. Seule solution : recourir au chômage technique et supprimer des lignes de contrôles. Exemple : à New York, seuls 6 bureaux seraient conservés là ou les 30 postes actuels ne suffisent pas toujours lors de l'arrivée des vols européens. D'autant que les associations américaines du voyage d'affaires entrent désormais dans le jeu. La californienne, la plus puissante d'entre elles, fait remarquer que los Angeles est déjà un aéroport complexe et saturé et que tout retard d'accès serait catastrophique. Même son de cloche à New York ou le New York Times estime même que certains jours, il faudra entre 4 et 5 heures pour franchir les contrôles d'identité. Difficile à accepter pour le champion de la démocratie qui se dit "ouvert sur le monde". Des personnalités de l'entreprise et des milieux financiers s'interrogent sur cette mauvaise "bataille politique". Même Warren Buffet est monté au créneau pour appeler les élus du peuple a "plus de bon sens". A cette heure... Rien, pas de solution annoncée. Et l'Europe de s'interroger pour les déplacements professionnels. Discrètement il est vrai. Bref, beaucoup de bruit, peut-être pour rien. Quel dommage !

A New York,
Philippe Lantris