Euros contre dollars : le bonheur des uns, le malheur des autres

79

Au moment même où la communauté européenne s’interroge sur la faiblesse du dollar et les surcoûts entraînés par la baisse de la monnaie américaine, les Travel managers, eux, ne savent pas très bien s’il faut se frotter les mains ou s’inquiéter des conséquences de cette bataille sur les budgets « voyages d’affaires » de leurs […]

Au moment même où la communauté européenne s'interroge sur la faiblesse du dollar et les surcoûts entraînés par la baisse de la monnaie américaine, les Travel managers, eux, ne savent pas très bien s'il faut se frotter les mains ou s'inquiéter des conséquences de cette bataille sur les budgets « voyages d'affaires » de leurs filiales américaines.
Jusqu'à présent, le dollar qui servait de monnaie de référence était très largement utilisé dans les négociations internationales, que ce soit pour les contrats aériens ou hôteliers. La donne était simple : avec un dollar unique, un prix unique. Mais voilà qu'avec l'euro, bon nombre de professionnels du voyage s'interrogent sur le besoin de calculer en dollars l'ensemble de leurs prestations. La tentation de l'euro n'est pas loin même si, concrètement, aucun ne sait pas très bien comment mettre en place de nouveaux tarifs qui, par un simple changement de devise, seront bien plus élevés qu'aujourd'hui.

Il est vrai que pour un voyageur européen, la puissance de l'euro à l'étranger est un atout. À l'inverse pour les filiales étrangères habituées au dollar, fréquenter l'Europe devient hors de prix. « Ce n'est pas la première fois qu'une telle situation se passe », explique Marc Foster, journaliste spécialisé dans les marchés financiers et consultant pour la NBTA. Et d'affirmer que « la renégociation du taux de change est une habitude parfaitement maîtrisée par des les acheteurs ». Reste qu'avec un euro qui frise les 1,50 $, la tentation de conserver le dollar est forte, surtout si l'on achète ses voyages au départ de la France. Sans doute un petit ballon d'oxygène dans son budget 2009. Mais une grande dépense si les voyageurs partent des USA !

Marc Dandreau