Exclusif – Air France : et si le stop à Damas avait été programmé ?

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C'est la dernière rumeur à la mode dans les milieux de la sécurité internationale. Anciens barbouzes ou membres de services occultes affirment, sans pour autant fournir de preuves, que le stop d'Air France du 15 août à Damas serait "une erreur mesurée". A la clé ? L'exfiltration d'une ou plusieurs personnes voire la récupération de documents "secrets" au cours de l'escale "forcée". Pour ces mêmes spécialistes, le Ministère des Affaires Étrangères n'aurait pas été informé de l'opération, d'où la réaction agacée de Laurent Fabius.

Exclusif - Air France : et si le stop à Damas avait été programmé ?
Loin de nous l'idée de valider une telle assertion tant elle tient plus d'un film d'espionnage que de la réalité potentielle. Pourtant pour Paul (c'est le nom d'emprunt que nous lui donnerons), bien des questions se posent. Pourquoi se poser à Damas, hostile en cette période, et non Amman en Jordanie, où la France dispose de nombreux amis ? Voire même Tel Aviv, toute proche, qui aurait pu garantir la sécurité des voyageurs ? Air France a répondu à cette question en précisant que "l'appareil n'avait pas assez de carburant pour se rendre à Amman". Autre détail qui pose bien des questions à notre spécialiste de l'espionnage: "Les traces radars publiées font état d'un vol quasi direct vers Damas où l'on ne perçoit pas de doute dans la route choisie", et de préciser "Air France fait état d'un changement de cap au 270 qui n'est pas présent sur les relevés publiés sur le net". Enfin, la durée du plein à Damas aurait été plus longue que d'habitude. Sur cette dernière affirmation, il semblerait que ce soit le besoin de trouver des fonds qui expliquerait le délai. Air France a précisé que c'est grâce au chef d'Escale de la compagnie que le problème du carburant a été réglé. Mais pour Paul, il est évident que l'accès à l'aéroport était particulièrement facile cette après midi du 15 août. Pour ce spécialiste, le fait qu'Air France ait renoncé à détailler les raisons qui l'on conduit à Damas suite au refus du contrôle aérien syrien "obscurcit l'affaire". Notons que Pierre Caussade, le Directeur de permanence ce jour là pour la compagnie, a longuement détaillé à l'AFP les raisons de ce que Laurent Fabius a qualifié "d'énorme bêtise".