Exclusif : Les profondes mutations du voyageur d’affaires

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La seconde édition du baromètre des voyageurs d’affaires ; organisé conjointement par Mondial Assistance et DeplacementsPros.com, pointe du doigt une nette dégradation des conditions de voyage en 2009. Pour la première fois, la grogne des voyageurs se fait sentir même si, bien des changements engagés, apparaissent irréversibles. Voici quelques observations tirées de cette seconde étude :

Premier constat, voyager professionnellement est de plus en plus difficile. 46 % des entreprises étudient plus attentivement les demandes de déplacements avant de les engager. Le voyage d'affaire a clairement subi la crise de plein fouet, sans doute de façon plus importante que bien d’autres postes financiers de l’entreprise. Les calendriers de déplacement ont été repensés, l'accès aux salons internationaux limités et le reformatage des politiques « voyage » a conduit à des choix qualitatifs souvent éloignés de ce qui se faisait avant.

Conséquence, une baisse des déplacements de 28,4% en moyenne dans les entreprises françaises. Un chiffre comparable à ce qui se passe aux USA et en Allemagne mais inférieur de 5 points à ce que constatent les Anglais. Les marchés espagnols ou italiens restent, eux, plus pénalisés (environ 39% de baisse).
Exclusif : Les profondes mutations du voyageur d'affaires
Incontestablement, c’est l’organisation même des voyages qui a été victime des économies engagées. 68 % des personnes interrogées constatent une baisse évidente de qualité. La montée du « one day travel », départ très tôt le matin est étonnante. Si l’on compare d’une année sur l’autre, la hausse de ce type de voyages d’affaires est de 38%. Son intérêt : bénéficier de tarifs attractifs et éviter la réservation d’une chambre d’hôtel. Revers de la médaille pour le voyageur : l’obligation d’une journée de travail très ramassée souvent qualifiée «d’éprouvante».

La vidéoconférence qui représentait un peu moins de 6% en 2007 devient un outil à part entière du voyage d’affaires. Elle a, cette année, remplacé bon nombre de déplacements. Une hausse de 8% mais peu significative de la chasse aux coûts engagée depuis un an.

Face aux restrictions imposées, le voyage d’affaire séduit moins et des revendications « sociales » émergent. Récupérations, RTT compensations financières apparaissent dans la bouche des voyageurs.
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La sécurité sanitaire reste un sujet important face à la pandémie de grippe A. Important et à la fois méconnu pour 54% des sondés qui avouent ne pas trop être sensibilisés à ces questions.

Au final, ce qui est certain, pour 78 % des voyageurs d’affaires, c’est que la crise va modifier sensiblement la façon de voyager. Ce ne sera « plus jamais comme avant » affirment-ils en précisant que selon eux la crise aura eu bon dos en permettant aux entreprises des économies entrées désormais dans les mœurs de gestion. Bien évidemment, les voyageurs repensent aussi leurs habitudes de voyages. Ils veulent mieux connaitre les programmes et les organiser. Etonnant ces 36% qui pensent qu’une fois la crise passée, on pourra revenir aux vieilles habitudes. Certains sont persuadés que la reprise donnera du souffle financier aux entreprises. Souffle suffisant pour faire repartir les affaires… et les voyages qui vont avec.
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