Facebook dans le collimateur d’utilisateurs américains pour « emprunt » de données privées

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Plusieurs associations américaines étudient les modalités d'une "class action" contre Facebook qui conserverait des données privées liées aux habitudes des abonnés voire même de personnes qui ne sont pas présentes sur le réseau social. L'affaire est née d'un constat réalisé par un étudiant autrichien qui, au cours d'un échange universitaire en Californie, a croisé le chemin de salariés de Facebook.

Le résultat de son enquête est sans appel : Facebook ne tient absolument pas compte des mises en garde sur la vie privée formulées par les Etats Unis ou l'Europe. Pire, certains outils comme celui qui permet de retrouver ses amis sur le réseau à partir de son propre carnet d'adresse seraient en fait de vulgaires espions qui aspirent l'ensemble des données récupérées pour dresser des profils personnalisés. Autre observation, Facebook conserve l'ensemble des messages instantanées échangés sur le réseau et les analyse pour connaître les éventuelles habitudes de consommation ou les comportements des abonnés. Dans la même veine, Max Schrems constate que si les datas publiques sont bien effacées sur demande de l'abonné, elles restent en mémoire sur les serveurs de Facebook.
Selon l'étudiant, qui s'est procuré difficilement auprès de Facebook l'ensemble des données le concernant, la plupart des informations fournies étaient d'une précision extrême : heures et lieux de connexion, échanges privés avec des amis voire même des données relatives à ses cours et ses formations. Dans quel but ? La vente de fichiers à des entreprises à la recherche d'informations très ciblées. La Communauté Européenne s'était déjà inquiétée de cette situation et avait saisi les Etats Unis pour qu'un contrôle plus sévère soit fait autour des données conservées par le réseau social. Un vœu pieu resté sans suite !