Facebook s’attaque à la confidentialité de vos messages (avec vidéo)

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"Prudence", voilà renouvelé le maitre mot des recruteurs qui font le tour des universités américaines pour repérer les meilleurs éléments. En cause, "search FYI", un moteur qui va balayer l'ensemble des messages publics pour les rendre visibles sur la toile. Fini le "secret" des échanges. Tout est désormais en ligne !

Facebook aura jeudi prochain un nouveau moteur de recherche, baptisé "Search FYI ", chargé de débusquer toutes les publications publiques. Or la plupart des messages sont publics, par défaut. Gare à ce que vous et vos proches mettez en ligne ! Pour mémoire, il suffit de cliquer sur le petit cadenas en haut à gauche de l'écran, qui désigne le menu des paramètres de confidentialité du réseau social. En cliquant sur "Qui peut voir mon contenu?", on choisit son auditoire. Les messages peuvent ainsi être publics ou réservés à tout ou partie de vos amis. Attention, dans la foulée, aux cryptage - ou non - des pages sur lesquelles vous êtes susceptibles d'intervenir.

Ce n'est pas la première fois que les spécialités du net mettent en garde les plus jeunes sur les dangers de Facebook. "Trop en dire est dangereux, non pas sur l'instant mais dans le temps", explique Alain Joyet, sociologue d'entreprise, qui souligne: "Depuis des années, il y a des psychologues qui analysent le web pour assister de grands cabinets de recrutement". Leur mission ? Repérer tout ce qui pourrait être contraire à l'image du futur salarié.

Un CV "clean", comme disent les Américains, qui ne veulent pas que leurs futurs cadres puissent être victimes de pressions et surveillent désormais leur e-réputation. Tout y passe du "winter break" aux relations amoureuses, sans oublier l'attitude relationnelle au quotidien. Pas moins de 50 critères sont ainsi établis à partir du web.

Facebook conteste cette vision jugée "extrémiste" et se contente de dire que Search FYI a pour mission de rechercher les seuls messages publics. Pas question d'aller dans les échanges privés. Une affirmation que bien des hackers ont pourtant mise à mal.