Fâcheux de tous les pays, vous commencez à nous les…

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Pardon pour ce titre un peu grivois mais j'avoue que, comme disait Brel, "Le drame avec les emmerdeurs c'est qu'on ne sait jamais ce qu'ils veulent". Prenons l'exemple de la grève SNCF de ce 9 octobre, qui s'attaque à un projet de projet, la réforme ferroviaire, qui, peut-être qui sait, finira un jour par avoir des conséquences sur l'emploi des cheminots.

Regardons en Italie où la compagnie quasi nationale ne sait plus à quel saint se vouer. Dix avis, dix projets et une faillite annoncée. Même le premier Ministre ne semble pas connaître le dossier. C'est dire ! Allons à Bruxelles, où les députés pétris d'un lobbying permanent se demandent qui, du voyageur d'affaires ou de la compagnie aérienne, devra payer les frais d'une inorganisation notoire en matière de protection du consommateur. Et que dire de la pression hôtelière qui s'appuie sur la crise pour demander aux instances européennes de définir des règles plus drastiques pour l'annulation d'une réservation. A l'opposée de ce qui se fait quotidiennement ! Tenez, un autre exemple: Air France. De Juniac se bat pour sauver la compagnie de la déroute et se heurte à tous les corporatismes possibles. Pire, un syndicat inconscient explique que tout cela n'est qu'un leurre pour faire gagner beaucoup d'argent à l'Etat. On croit rêver ! Je pourrais vous donner des dizaines d'autres exemples, de la Grèce à la Grande Bretagne, de l'Afrique au Moyen orient. Mais à quoi bon. Je suis certain que vous avez les vôtres. A croire que s'entendre sur des choses simples demande une telle complexité que l'immobilisme devient préférable à toute innovation. Savez vous qu'une étude anglaise révélait - il y a dix ans déjà - que la simplification de la vie quotidienne permettrait à temps de travail identique de produire trois fois plus... Sans stress. On se demande encore pourquoi personne ne veut l'entendre.

Pierre Barre