Fastjet : des bâtons dans les ailes africaines

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L'Afrique, le nouveau gâteau des compagnies régulières n'est pas un marché facile. Stelios Haji-Ioannou, le fondateur d'Easyjet, qui a fait le pari de développer la première low cost africaine FastJet, connaîtrait quelques difficultés politiques pour boucler le projet. Selon la presse anglaise, outre les autorisations à obtenir dans les pays visés, il faudra faire avec les rivalités entre les pays africains qui pèsent fortement sur l'ouverture des liaisons aériennes.

Fastjet : des bâtons dans les ailes africaines
Nous l'évoquions hier, Ed Winter, ancien directeur exécutif d'EasyJet, et actuel directeur général de Fastjet voit grand, trop grand peut-être. Pas moins d'une trentaine de liaisons sont au programme de Fastjet comme la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Nigéria ou la Gambie. Son idée est simple: démarrer les activités au départ du Kenya à raison d'une nouvelle ligne par mois pendant deux ans puis croiser entre elles les lignes ouvertes. Pour les experts du transport africain, le pari de Stelios Haji-Ioannou - fondateur d'EasyJet - est risqué sur un continent encore habitué à de "petits arrangements" avec les opérateurs aériens. Le démarrage de la compagnie, annoncé pour octobre 2012, devra sans doute être reporté de quelques mois, le temps de sécuriser et d'optimiser les opérations et de négocier avec les gouvernements des pays concernés. FastJet s'appuiera pour son lancement sur la compagnie Fly540, propriété de Lonhro Aviation, qui dessert aujourd'hui le Kenya, l'Angola, le Ghana et la Tanzanie. L'arrivée de Lonhro dans le capital de Rubicon Diversified Investments est sans conteste un plus. Présent en Afrique et au fait des méthodes locales, le groupe détiendra plus de 73% du capital de Rubicon et deviendra l'opérateur de la compagnie dans les pays qui seront ouverts avant la fin de l'année.