Finnair, en route pour Hong Kong

160

Incontestablement, la ligne droite est le meilleur moyen pour joindre un point à un autre. Cette règle de géométrie, Finnair l'a bien comprise en proposant des vols vers l'Asie au départ de Paris, via le pôle Nord. La route la plus directe.


A l'aéroport

Finnair, en route pour Hong Kong
C'est au terminal 2D de Roissy CDG que sont installés les terminaux d'enregistrements de la compagnie finlandaise. Une ligne réservée aux passagers business permet d'accéder très rapidement au comptoir et d'obtenir directement sa carte d'embarquement pour la destination asiatique finale. En l'occurrence, notre vol vers Hong Kong passera comme tous les vols via Helsinki, avec une courte attente au salon et un changement d'appareil.
Le salon utilisé dans le hall 2D est celui de la compagnie Air France. Particulièrement bien aménagé, très aéré, riche en presse quotidienne et magazine, il permet d'attendre l'ouverture de l'embarquement avec l'accès à un business center bien équipé ou à un réseau Wifi assez puissant. Rien de spécifiquement Finnair, mais un service impeccable et un accueil particulièrement agréable. Nous avons fait le choix de prendre le vol de 15h25. Une décision liée à notre souhait de visiter l'aéroport d'Helsinki dont l'une des particularités, pour les passagers en classe business, est de disposer d'un spa réputé et d'un salon qui exploite au maximum la réputation des designers Finlandais. L'appareil proposé pour ce vol est un Airbus A320 configurés en deux classes : une business et une éco.

L'embarquement

Vol AY 876 - Départ 15h25 - arrivée 19h20

il n'y a pas foule dans le vol que nous avons choisi. Aussi, l'embarquement va se faire rapidement et l'appareil pourra partir à l'horaire prévu. Un peu plus de 3h15 de vol annoncé. La classe business proposée dans cet appareil n'en est pas réellement une. Il s'agit de l'adaptation de la classe économique en configuration privilégiée, c'est-à-dire avec la suppression du siège central pour donner plus de place aux passagers. Compte tenu de l'heure, une collation plutôt simple servie. Notons la bonne qualité du café qui est proposé à bord. Ce vol vers Helsinki n'offre pas d'avantage particulier pour le voyageur en raison de la configuration simplifiée de l'appareil.

Circuler dans l'aéroport d'Helsinki

Finnair, en route pour Hong Kong
Même si la plate-forme aéroportuaire est en travaux, l'aéroport se révèle spacieux et particulièrement lumineux. Nous arrivons de nuit, et l'éclairage tout en douceur est agréable. Direction le salon que l'on atteindra après avoir passé les formalités d'immigration. Cet espace est sans aucun doute l'un des points forts de l'offre Finnair. D'un côté, un spa remarquable, étonnant, construit selon les critères Finlandais et faisant la part belle à une piscine, un sauna traditionnel, un hammam et une salle de repos et de détente particulièrement appréciée des voyageurs d'affaires. Attention, le spa ferme à 21:00 et pas question d'avoir des soins si vous arrivez après 20:15. De l'autre côté, le salon et à lui seul un résumé quasi parfait du talent des désignés Finlandais. Des meuble ronds, qui plongent le voyageur dans les années 70. Des chaises aux lignes futuristes, des cabines, toutes équipées d'ordinateurs, décorées de bois blond et particulièrement bien éclairées, invitent au travail en toute sérénité. Face à la piste, rehaussé de quelques marches, un espace détente à la lumière tamisée et aux fauteuils accueillants autorise une relaxation semi-allongée, plus qu'agréable.
Un bar buffet est mis à la disposition des voyageurs qui peuvent ainsi grignoter avant de prendre l'avion. Certains viendront consommer soupes ou plats chauds afin de pouvoir dormir dès leur arrivée dans l'avion. Notons l'excellence de la carte des vins, particulièrement bien adaptée, tout comme l'offre en alcool dont la consommation reste limitée ou payante selon la nature des produits demandés. Enfin, un coin presse propose l'offre européenne du jour avec comme seul représentant français, le quotidien La Tribune. Même la signalisation est bien étudiée. Pas d'appel tonitruant, mais un rappel permanent des horaires de vol et de l'ouverture de l'embarquement. Pour avoir indiqué mon heure de départ à l'hôtesse, qui avait noté ma place dans le salon, j'ai le droit à une information personnalisée 20 minutes avant la fermeture de l'embarquement. Dernier point positif, la présence d'un grand nombre de prises électriques particulièrement bien implantées pour permettre à chacun d'y connecter son ordinateur ou la recharge son téléphone portable.

Le vol vers Hong Kong.

Finnair, en route pour Hong Kong
Vol AY 69 - Départ 23h40 - Arrivée 15h15 le lendemain

Finnair utilise un A340 300 sur ce vol vers Hong Kong. La cabine business est divisée en deux parties: 30 places à l'avant et six dans une cabine intermédiaire. Nous ne sommes pas ici dans le luxe exagéré de certaines compagnies du Golfe. Finnair conserve sa culture et son savoir-faire, très nordique, très épurée, tout en simplicité, avec un équipage particulièrement chaleureux et prêt à assister les voyageurs. Le siège, un peu dur dans les premières minutes, se transformera en lit sans pour autant être totalement horizontal ce qui oblige le voyageur à adapter sa position à la très légère inclinaison de l'ensemble. Une couverture de bonne qualité et un oreiller complètent un sac individuel qui contient les chaussettes, la brosse à dents, une crème hydratante, un soin pour les lèvres et le très classique masque pour les yeux.
L'écran proposé, tactile, donne accès à un ensemble de divertissements audio et vidéo. Si la musique internationale est d'excellente qualité grâce à un casque réducteur de bruit, le choix et la diversité des interprètes retenus est faite avec goût. Seul bémol, le programme vidéo ne propose quasiment pas de films français (un seul trouvé sur notre vol).
A bord, après le traditionnel apéritif, la carte des menus permet un choix substantiel de plats : viande, poisson ou plat végétarien. Un plateau de fruits et de desserts vient compléter un repas servi en moins d'une heure dans des assiettes et des couverts d'un design très sobre mais très agréable à prendre en main. Finnair a apporté un soin tout particulier à sa carte des vins qui offre entre autres un Pouilly Fuissé 2007, un Kim Crawford de Marlborough de 2009, Un château Fontestau de 2003 (Médoc) est un excellent chianti de 2007, un Campomaggio. Un Sauternes 2004, Chateau d'Arche vient compléter cette carte au moment du dessert. Le champagne, servi à discrétion, est un Joseph Perrier, cuvée Royale de 2003.
Le passage en cabine de nuit se fait quelque minutes après la fin du service. Un point snack est alors installée à l'avant de l'appareil pour les insomniaques qui voudraient grignoter quelque chose pendant la nuit. Notons qu'un service discret se fait pendant le vol de nuit, l'hôtesse venant discrètement proposer au passager éveillé, une bouteille d'eau voire un chocolat.

L'arrivée à Hong Kong

Environ une heure avant l'arrivée à Hong Kong un petit déjeuner est proposé : crêpes, muesli, yaourt et melon accompagnent un choix de thés ou un café. L'atterrissage prévu vers 15:35 rend un peu curieux ce choix d'un petit déjeuner. Qu'importe, là aussi le service est rapide, l'offre généreuse et équilibrée. Parti à l'heure, l'avion arrive à Hong Kong avec quelques minutes d'avance. Un débarquement parfait, en moins de 10 minutes, donne accès à la grande salle d'immigration que l'on passe aisément en une petite demi-heure. Notons qu'il n'y a pas de "fast track" d'arrivée réservée aux passagers business.

Le retour vers la France

Finnair, en route pour Hong Kong
Si l'aéroport d'Hong Kong et sans aucun doute l'un des plus modernes d'Asie, c'est pourtant là que se trouve le seul point noir de ce voyage. En faisant le choix de partager son salon avec la compagnie Dragonair, Finnair ne prend pas en compte le besoin d'avoir un espace de qualité pour ses voyageurs, qui finissent là une journée de travail. Un bar d'une pauvreté épouvantable, accompagné de quelques cacahouètes perdues au milieu d'assiettes vides et une pauvre marmite de nouilles constituent la partie restauration de cet espace bruyant, au Wifi indigent, aux toilettes en panne lorsque nous sommes passés et aux prises électrique quasiment absentes. Autant le dire, cet aspect du voyage déçoit. Comme me disait l'un des voyageurs qui attendait le même vol que moi "Dommage que Finnair ne se soit pas rendu compte qu'elle anéantissait toute la qualité de son service par un salon dépassé et de piètre qualité". Dommage, car tout est de bonne qualité dans l'offre de la compagnie Finlandaise. Souhaitons que la compagnie repense rapidement sa collaboration.

Le vol retour

Finnair, en route pour Hong Kong
AY 70 - Départ de Hong Kong à 1h15 - arrivée à Helsinki à 6h20
AY 871 - Départ d'Helsinki à 7h35 - Arrivée à Paris à 9h40


A l'image du vol aller, le vol retour s'est fait en compagnie d'un équipage particulièrement accueillant, souriant et dévoué, toujours prêt à échanger quelques mots avec les voyageurs. Décrire le dîner du retour ou le petit déjeuner serait refaire un texte assez proche de celui que nous venons d'écrire pour présenter le vol aller. Même petit sac de bord, même carte des vins et un café toujours aussi bon. Seule différence avec l'aller, le salon pour patienter sur le vol vers Paris est plus sobre que celui implanté dans la zone internationale. Sobre ne veut pas dire "sans intérêt". Bien au contraire: vaste, il permet de s'isoler pour boire son café et manger un fruit, une viennoiserie, quelques céréales ou une pâtisserie. Les fauteuils sont confortables, les ordinateurs "mac" rapides. Mais la durée d'attente est faible, trop presque pour pouvoir en profiter pleinement.

En conclusion

Finnair réussit son pari de nous conduire à Hong Kong sans que nous ayons le sentiment d'avoir perdu du temps à Helsinki. Grace à des connexions plus rapides que celles que nous avons sciemment choisies pour découvrir le hub d'Helsinki, le trajet "porte à porte" dure un peu moins de 15 heures, à peine 35 minutes de plus qu'un vol via Francfort ou Londres. Un peu moins de deux heures de plus qu'un vol direct. Mais c'est du côté tarif que la différence se fait sentir avec un prix affiché de 2120 € en moyenne, hors tarifs négociés. Difficile de faire mieux. A l'exception du salon Dragonair à Hong Kong, Finnair réussit un sans faute.