Formation des voyageurs : self défense, close combat et psychologie de crise

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Lassé de voir des citoyens américains pris pour cible dans le monde, la BTA (Business Traveller Association) vient d’inviter ses membres à former « les voyageurs les plus exposés sur des destinations difficiles ». Et cette formation, loin d’être innocente, repose sur les techniques les plus éprouvées des agents secrets israéliens. Et les résultats sont […]

Lassé de voir des citoyens américains pris pour cible dans le monde, la BTA (Business Traveller Association) vient d’inviter ses membres à former « les voyageurs les plus exposés sur des destinations difficiles ». Et cette formation, loin d’être innocente, repose sur les techniques les plus éprouvées des agents secrets israéliens. Et les résultats sont là : les voyageurs formés sont finalement six fois moins exposés que les autres !


Ne cherchez pas l’entreprise de Shlomo Salomone sur internet. Elle tient à la discrétion. Son patron, qui se dit ancien membre du Mossad, a mis au point une formation spéciale pour les voyageurs d’affaires. « Un mariage réussi de l’esprit et du corps », explique ce spécialiste qui affirme fermement que « la défense repose sur ce que l’on montre et non forcément sur ce que l’on sait faire ». En clair, ce sont les techniques d’intimidation qui éloignent le danger. Pourquoi pas. En bon français, on appelle cela les techniques de dissuasion. Pour Shlomo, il faut avant tout se préparer à l’agression pour apprendre à l’éviter. Exemple : ne jamais baisser les yeux face à un danger et apprendre à jauger la détermination de ceux qui vous menacent. Facile à dire mais à faire ? C’est justement là qu’interviennent les techniques de ce formateur qui ne veut pas se limiter aux seuls enseignements théoriques. En huit jours, il se dit capable de transformer une mauviette en apprenti OSS 117. Parmi les matières enseignées : l’observation, la reconnaissance faciale, l’analyse des vêtements ou des attitudes… Bref, 4 heures de cours théoriques par jour et 6 heures de travaux pratiques ! Et pour prouver la qualité de son enseignement, il rembourse les élèves qui, victimes d’une agression, n’auraient pas su se défendre. « A ce jour, j’ai gardé tout l’argent qui m’a été versé »n dit-il en souriant. De fait, son téléphone et son adresse ne se fournissent que par le bouche à oreille, et les stages sont complets jusqu’en mars 2011. Son ambition : ouvrir des écoles en Europe sur le modèle de celle ouverte en Californie. « Ce ne sont pas les fonds qui manquent mais les formateurs comme moi », reconnait modestement Shlomo. Et vous, prêt pour le close combat ?

Philippe Lantris