Génération Z, la future génération du voyage d’affaires

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Les entreprises apprennent à peine à travailler avec la génération Y que la génération Z apparait. Les 15-20 ans d’aujourd’hui poussent déjà la porte des services, pour des stages, des apprentissages ou des formations en alternance. Et d’après tous les sociologues, c’est une génération bien différente encore de la précédente !

Invention des sociologues ou réalité d’entreprise ? La génération Y regroupe les jeunes nés entre le début des années 80 et le début des années 2000 et on l’appelle le plus souvent ainsi pour sa propension à poser des questions (Y = why en phonétique en anglais). On l’appelle aussi la net génération, puisqu’elle est née avec l’explosion de l’ordinateur personnel et de l’internet. De fait, cette génération Y aurait, en parallèle du développement des technologies, intégré au berceau une hiérarchie différente des valeurs et en particulier des valeurs communes dans l’entreprise pour nos pays occidentaux. 

Et la génération qui suit ? Elle pointe son nez et selon une toute récente enquête de BNP Paribas, elle est encore plus marquée par les nouvelles technologies que les Y ! Accros à leur réseau et aux «selfies», ces jeunes verraient l’entreprise comme un milieu hostile. Même s’ils rêvent de devenir leur propre patron !
 
Les Z face à la réussite
40 % citent le « bon réseau » comme LA clé de réussite

Les Z face à l’entreprise
L’entreprise les stresse pour 36 % d’entre eux et seuls 23 % se disent attirés

Les Z face à leur futur
Enfants de la crise, d’un avenir incertain, ils veulent profiter à fond
du présent au niveau perso, comme au niveau pro

The Boson Project et BNP Paribas ont intitulé cette étude « La Grande invaZion » plus de 3200 Français âgés de 15 à 20 ans. L’objectif : leur donner directement la parole et décrypter, sans aucun  a priori, leurs aspirations professionnelles et leur regard sur l’entreprise. Et ils ont massivement répondu à l’appel : plus de 3 200 jeunes femmes et hommes de tous les coins de France ont pris le temps de répondre à toutes les questions.

Extrêmement curieux, lucides sans pour autant être désabusés, l’entreprise les intéresse, les interpelle et ils ont saisi cette enquête comme tribune pour faire passer des messages très forts. En observateurs extérieurs, ne seraient-ils pas en fin de compte les plus objectifs sur ce monde professionnel en perpétuelle mutation ?
 

Les Z face à la réussite

40 % citent le « bon réseau » comme LA clé de réussite, et plus ils ont été en contact avec l’entreprise plus ce chiffre est fort, loin derrière le fait d’avoir un bon diplôme, un bon CV ou un bon visa (c’est-à-dire quitter le territoire français).

Pragmatiques, courageux, ils remettent en cause l’importance du diplôme et savent qu’ils devront être dans «l’auto-apprentissage permanent». Conscients de l’obsolescence des connaissances, conscients que les métiers de demain n’existent pas aujourd’hui… 7,5% citent l’école à la question «quelles seront les sources d’apprentissage  dans 10 ans ?». L’école est un canal parmi d’autres, la génération Z sera une génération «autodidacte», d’entrepreneurs de leur propre formation qui devront constituer eux même leur propre bibliothèque de savoirs.
 

Les Z face à l’entreprise

Quand on leur demande un mot pour décrire l’entreprise, les Z répondent sans appel : « dure », « compliquée », « impitoyable », « fermée », « une jungle »…
L’entreprise les stresse pour 36 % d’entre eux et seuls 23 % se disent attirés.

Les Z ne se reconnaissent pas dans les modèles des entreprises et se voient créer les leurs. Génération d’entrepreneurs, 47 % aimeraient créer leur propre entreprise.
 

Les Z face à leur futur

Ils se projettent dans des modèles de vie équilibrée, où l’épanouissement est pluriel. Enfants de la crise, d’un avenir incertain, ils veulent profiter à fond du présent au niveau perso, comme au niveau pro. A salaire égal, 25 % choisiraient ainsi l’entreprise la plus fun, la plus éthique pour 21 %.

L’entreprise rêvée des Z serait :
  • Plus agile : une entreprise plus innovante, plus ouverte à l’échec
  • Plus flat : une hiérarchie aplatie, moins complexe, plus souple
  • Plus humaine à l’intérieur de l’entreprise mais aussi à l’extérieur
  • Plus égalitaire : une entreprise moins discriminante, plus juste
  • Plus flexible tant en termes d’horaires, de rythme, de lieu de travail que des codes
  • Plus ouverte : une entreprise proposant  plus de ponts entre les études et le monde de l’entreprise et faisant plus confiance aux jeunes

Les Z et le déplacement professionnel

Il serait dangereux de tirer des conclusions gravées dans le marbre d'une génération qui se cherche et qui, pour beaucoup de sociologues, apparait plus forte sur beaucoup de points relationnels de proximité (la fameuse tribu de proximité) mais nettement plus faible en matière de communication globale. Seule certitude, ils savent aujourd'hui voyager comme ils respirent. Ils sont super informés, via les réseaux sociaux notamment, et maîtrisent les recherches sur internet. Seront-ils rebelles ou impliqués ? Voilà bien une question à laquelle peu de spécialistes peuvent répondre.
Ultra connectés, pragmatiques, exigeants, entrepreneurs de leur vie au niveau académique, perso et pro, leur arrivée en entreprise pourrait ne pas  rimer avec calme pour les DRH… et les Travel managers.

L’enquête complète est à télécharger en PDF ci-dessous
(illustrations DR [email protected])