Genève demande à Uber de cesser ses activités

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Pour Genève, pas de doute, l'activité d'Uber est illégale et les autorités ont finalement décidé de sévir. Fin mars, le Service du commerce du canton (Scom) a donné l'ordre à l'entreprise américaine de stopper ses activités Uber X et UberBlack qui font appel à des chauffeurs professionnels. La société de VTC a décidé de faire un recours auprès du Tribunal administratif genevois. Mais avant cela, elle a déjà lancé une première offensive : une pétition en ligne qui remporte un vif succès.

La Tribune de Genève révèle que le Service du commerce du canton (Scom) a demandé à Uber de cesser ses activités de transport. Le directeur de cabinet du conseiller d'Etat Pierre Maudet a confirmé cette information. Il a justifié cette décision en indiquant que l'entreprise américaine ne suivait pas - volontairement - la législation cantonale sur les taxis bien.

Uber est dans le viseur de la justice de plusieurs pays, principalement pour son service UberPop qui met les particuliers en relation. Mais ce dernier n'est pas proposé dans les rues de Genève. Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur d’Uber pour l’Europe de l’Ouest a expliqué au journal suisse «Je n’ai jamais vu un cas pareil en Europe. Notre service UberX (ndlr: qui ne fait appel qu’à des chauffeurs professionnels) — celui qu’on propose à Genève — n’a quasiment jamais été contesté dans le monde». L'entreprise californienne va déposer un recours au Tribunal administratif pour défendre son dossier. Elle a également lancé une pétition.

Uber soutenu par les Genevois
Si Uber a des difficultés avec les autorités et les taxis, le VTC peut compter sur le soutien de ses clients. La pétition mise en ligne à le 13 avril vers 18h30 a atteint son objectif de 2.000 signatures à 7h du matin le lendemain. Le cap des 5.000 signatures a également été franchi quelques heures plus tard. Le nouvel objectif des 10.000 signataires pourrait aussi être rapidement validé puisque la pétition comptait déjà plus de 7.100 noms à 16h30.