Germanwings, le copilote mis en cause par le New York Times

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Selon le New York Times, l’un des deux pilotes était à l’extérieur du cockpit au moment de l’accident qui a coûté la vie à 150 personnes. Pour le quotidien américain, le pilote n’a jamais pu revenir en cabine malgré ses appels au copilote. La thèse du suicide est désormais reprise par la presse et plusieurs spécialistes de l'aérien comme Jean Serrat sur BFM TV.

Selon le NYT, au moment de revenir dans le cockpit, les appels du pilote sont restés sans réponse. Personne n’est venu ouvrir la porte. "Le pilote à l'extérieur a frappé doucement sur la porte mais il n'y a pas eu de réponse" aurait expliqué un enquêteur militaire anonyme. Le journal affirme qu'on l'entend ensuite insister puis tenter de défoncer la porte. "A la toute fin du vol, le copilote peu expérimenté est seul et n'ouvre pas la porte", explique le New York Times. Le copilote, qualifié de débutant avec 630 heures de vol, qui ne répond jamais selon le journal, a-t-il fait un malaise ? Pourquoi le pilote ne peut-il pas réintégrer la cabine ? Autre interrogation, la procédure d'ouverture d'urgence de la porte, qui nécessite un code particulier, complémentaire au code d'accès, n'a pas fonctionné. Surprenant.

Le mystère s’épaissit et pour l’heure, Lufthansa se refuse à tout commentaire malgré l’hypothèse du suicide évoqué par le NYT. La compagnie allemande n’a pas souhaité donné les identités des deux pilotes, ni même leur parcours professionnel. Plusieurs quotidiens allemands se sont insurgés contre cette théorie du suicide mais reconnaissent que le «copilote aurait pu attendre le départ du pilote du cockpit pour prendre une terrible décision».

Lors de sa conférence de presse mercredi après midi, le Bureau d'Enquête et Analyse n' jamais évoqué cet élément, se bornant à indiquer que la première boite noire, le CR (Cockpit Voice Recorder), était exploitable.