Google mis en demeure par la CNIL pour la sécurité des données privées

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La gestion des données qui transitent sur internet est devenue le cheval de bataille d'une dizaine de pays en Europe. En France, la CNIL avait déjà saisi Google pour obtenir des réponses sur l'utilisation des données aujourd'hui recueillies en un seul compte et dont l'exploitation possible reste confuse.

La mise en place par Google d'une nouvelle politique de confidentialité en mars 2012 continue a faire couler beaucoup d'encre. En regroupant sous un seul compte la messagerie, l'agenda, les réseaux sociaux et l'ensemble des services gratuits, Google est à la tête d'une base de données particulièrement affinée dont personne ne sait à quoi elle sert. Officiellement, cette mesure de regroupement est faite pour protéger l'utilisateur de toute violation ou piratage d'un compte. Mais Google pourrait en faire un mauvais usage. Pour preuve, aux USA, la NSA aurait eu accès à des informations privées dans le cadre de la lutte anti terroriste... Qui a bon dos. Des entreprises étrangères, implantées aux USA, auraient été surveillées. Une intelligence économique au bénéfice des marchés US ? Sans doute, pensent les spécialistes de la sécurité des données. Google a trois mois pour répondre à la CNIL. Que fait-elle des données qui transitent ? Où sont-elles conservées et comment sont-elles sécurisées ? Quelles garanties pour l'utilisateur ? Autant de questions auxquels Google a déjà répondu partiellement. Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de la CNIL, interrogée par l’AFP précise : "Nous ne pouvons plus nous contenter de promesses, nous voulons de faits, et une mise en demeure déclenche une horloge [...] La transparence doit aussi s’appliquer à Google" . Notons que l'Espagne devrait engager une procédure similaire. L'Allemagne attend des réponses de la firme de Mountain View avant de se prononcer.