Grève des avitailleurs en Martinique, la FNAM en colère

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Lancée le 9 août, la grève des avitailleurs sur l'aéroport de Martinique Aimé Césaire rend aléatoire la possibilité de faire les pleins de carburant à l’aéroport, les vols long-courriers vers Paris devant du coup faire une escale sur un autre aéroport caribéen pour se ravitailler en carburant. Le mouvement a été suspendu par les grévistes en raison de l’arrivée de la tempête Harvey sur les Caraïbes, qui complique la tenue des vols, mais il pourrait reprendre au plus fort des retours de vacances estivales.

Les revendications des grévistes portent sur le management de la direction et certaines conditions de travail ; les travailleurs souhaitent surtout l’embauche de deux salariés à plein temps, afin d’assouplir leur planning. Le ravitaillement des avions a été toutefois été effectué ces deux derniers jours à l’aéroport Aimé Césaire, Les grévistes "ayant pleinement pris conscience du phénomène, ont décidé de ne pas pénaliser davantage les passagers, très nombreux en cette période de vacances", selon La Première. Mais aucune sortie de conflit n’est en vue.

La FNAM et ses membres desservant les Antilles, les compagnies aériennes Air Caraïbes, Air France, Corsair International et XL Airways, ont appelé les avitailleurs en kérosène de l’aéroport de Fort-de-France à mettre fin à leur grève, afin de permettre des vols directs entre la Martinique et la France. La FNAM "déplore ce mouvement social particulièrement préjudiciable en pleine période estivale" et souligne que "Les passagers sont directement pénalisés par des temps de vol allongés, des attentes au départ des escales techniques et des retards importants à l’arrivée", notant que "de lourds surcoûts opérationnels en découlent pour les compagnies aériennes françaises" et que "Des vols risquent d’être annulés à chaud, avec des centaines de passagers bloqués dans l’aérogare de Martinique – Aimé Césaire". A l’approche de la rentrée, la fédération demande "sans délai la pleine disponibilité d’un avitaillement en kérosène" pour permettre la réalisation de la totalité du programme des vols prévu.

Le mouvement affecte également des compagnies aériennes telles qu’Air Antilles Express, Air Canada rouge ou American Airlines.