Guillaume Pépy réécrit la loi à son profit

656

La lettre interne de la SNCF « Temps réel » affiche un organigramme quelque peu audacieux par rapport à la loi de réforme ferroviaire du mois d’août dernier. RFF y devient une « branche » de la SNCF au même niveau que SNCF Immobilier, SNCF Logistics, Keolis ou SNCF Voyageurs.

Alors que la loi de réforme ferroviaire prévoit un EPIC (Etablissement Public industriel et Commercial) contrôlant 2 établissements à égalité, SNCF Mobilités et SNCF Réseau, voilà que la lettre interne de la SNCF donne à la SNCF un rôle prééminent sur l’ensemble des filiales.

L’affaire n’a pas échappé au regard acéré de la lettre spécialisée Mobilettre qui y voit une volonté hégémonique de Guillaume Pépy sur Jacques Rapoport, même si le nom du second figure bien, aussi, dans la première partie de l’organigramme. Et SNCF réseau ne serait ainsi qu’une branche comme une autre, avec un directeur Lambda. De quoi faire plaisir aux syndicats, la SNCF reprenant ainsi sa forme d’avant 1997. Mais de quoi agacer dans les ministères, dans les régions et surtout chez les cadres de l’ex RFF…