Halte aux taxes stupides et inutiles !

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La France ne connait qu'une seule façon de lutter contre les problèmes qu'elle ne sait pas maîtriser technologiquement : créer une taxe qui fait taire celles et ceux qui luttent contre une situation, jugée pénalisante pour eux. On l'a connu avec la taxe sur les disques durs mise en place il y a quelques années. Les utilisateurs d'un tel matériel, c'est connu, sont tous des pirates

Il y a quelques années, acheter un CDR ou une cassette VHS vierge laissait entendre que vous n'étiez qu'un voleur potentiel du travail des autres. Taxés, un point c'est tout. Que dire de la cascade de taxes qui pèsent sur l'aérien et dont la complexité est telle qu'il est impossible d'obtenir la moindre informations officielle sur le sujet. Pire, il y a de la TVA sur ces taxes. Une taxe pour taxer la taxe ! Il fallait y penser. La dernière idée en date veut s'attaquer à nos tablettes et autres objets multimédias. Et à en croire Pierre Lescure, que je croyais intelligent à la base, "Elle va permettre de financer la culture". Autant de bêtise laisse perplexe. Pourquoi ne pas taxer les livres pour financer l'illettrisme, les serpillères pour améliorer l'hygiène ou les pastilles pour la gorge afin de financer "The Voice" sur TF1. Et comme le disait Boby Lapointe, "Si tous les cons devait payer une dime, pas de doute la France serait un pays riche". Comme nous sommes toujours le con de quelqu'un... L'argent coulerait à flot.

Bruxelles, c'est à dire l'Europe, n'est pas mal non plus. Taxer les compagnies aériennes, c'est à dire vous et moi, pour lutter contre la pollution. Là aussi, c'est malin. La taxe Chirac ou celles mises en place en Angleterre et en Allemagne sur les déplacements ne servent qu'à renflouer tout ou partie des dépenses souvent éloignées de ce à quoi elles étaient destinées. Souvenez vous de la vignette destinée "aux vieux". Les dernières années, moins de 0,1 % étaient consacrés à cette noble cause. Autant le dire, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Une fois intégrées, ces taxes sont rarement modifiables. Les annuler ? Impossible car elles sont dépensées avoir d'avoir été encaissées. Le serpent se mord la queue. Au fait, pourquoi ne pas taxer les serpents pour financer la création d'expressions populaires ? J'avoue que les bras m'en tombent.

Hélène Retout