Hôtellerie, un bilan 2014 mitigé

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Pour In Extenso/Deloitte, spécialiste de l’analyse hôtelière, le constat est sans appel : après un exercice 2013 marqué par une stagnation, le bilan 2014 est loin d’être positif.. L’année se termine sur un recul marqué du chiffre d’affaires hébergement des catégories économique et super-économique. Deux domaines touchés par la hausse de la TVA et la sensibilité au prix de leurs clients. Le reste du marché affiche une croissance du chiffre d’affaires, mais il s’agit plus d’une stagnation que d’une réelle croissance.

L’hôtellerie économique et super-économique a été pénalisée par une conjoncture économique française difficile. La clientèle d’affaires a continué à réduire ses déplacements et à serrer les budgets hôtels. Ajoutons également la montée mesurée des modes d’hébergements alternatifs. Concrètement, l’augmentation de la TVA et son relèvement de 7 à 10% s’est faite au détriment des hôteliers. Au final, les prix moyens reculent de 2%.

L’hôtellerie milieu à haut de gamme semble se stabiliser, avec des taux d’occupation et des prix moyens qui ont cessé de baisser. On a même pu assister, pour certaines catégories, à un léger mieux sur le second semestre. Cependant, les performances restent stables par rapport à l’année passée. IN Extenso/Deloitte  constate que cette stabilisation s’inscrit dans un contexte de fort développement du parc sur ces catégories durant les dernières années. Peu à peu, l’offre développée depuis le début de la décennie trouve sa place dans le marché et pèse moins sur l’offre historiquement en place. De plus, 2014, année paire, n’a pas été une année facile pour les destinations MICE. On compte traditionnellement plus d’événements les années impaires – Paris Air Show, Vinexpo, Sirha, Batimat, etc. – ce qui permet d’optimiser l’occupation et surtout le prix moyen.

Surprise, l’hôtellerie de luxe parisienne a fini l’année sur une baisse sensible du chiffre d’affaires hébergement cette année. Le marché a été pénalisé par l’absence de certains grands salons. L’élargissement de l’offre ces dernières années et encore en 2014, a, en outre, pesé sur les performances. Le phénomène reste toutefois ponctuel face à une demande internationale qui ne cesse de croître.