Huit syndicats appellent à réduire les taxes sur les compagnies aériennes

63

C'est une démarche commune suffisamment rare pour être soulignée: 8 syndicats aériens représentant les trois catégories de personnels du transport aérien s'adressent ensemble au gouvernement français pour lui demander d'alléger les taxes qui annulent leurs propres efforts pour soutenir leurs employeurs.

Dans une lettre ouverte à Manuel Valls, le collectif (CFDT-CFTC-CFE/CGC-FO-UNAC-UNSA aérien-SNPL et SNPNC) réclame des "mesures urgentes" car "les salariés sont excédés de subir la concurrence inéquitable qui ruine une partie de leurs efforts". Dans ce courrier, intitulé «Touche pas à mon transport aérien», les organisations dénoncent les impôts et les taxes qui, selon elles, accablent les compagnies aériennes françaises et les désavantagent par rapport à leurs concurrentes non françaises. Les huit syndicats - qui représentant les trois catégories de personnel du transport aérien (pilotes, hôtesses et stewards, personnels au sol) - ont écrit directement au Premier ministre Manuel Valls pour dénoncer une "concurrence faussée" et appeler le gouvernement à alléger de nombreux "surcoûts": la taxe de solidarité, dite "taxe Chirac" destinée à financer la lutte contre les pandémies dans les pays pauvres, augmentée de 12% au 1er avril, la TVA sur les transports passée de 7 à 10% au 1er janvier et les redevances aéroportuaires récoltées par Aéroports de Paris (ADP), en hausse de près de 3%. Les syndicats soulignent que les efforts de rentabilité des compagnies ont conduit à réduire nettement l'emploi : ils estiment qu'au cours des cinq dernières années, "plus de 15.000 emplois" ont été supprimés, sur près de 500.000 dans le transport aérien.