IATA demande aux pays du Golfe de travailler ensemble autour de l’aérien

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IATA appelle tous les acteurs de l’aérien de la région du Golfe à travailler ensemble pour permettre à l’aviation de servir comme catalyseur à la croissance économique. Tony Tyler, le directeur général de l’association a profité de sa présence au Global Aerospace Summit de Abu Dhabi pour prodiguer ses conseils au secteur aérien du MENA.

IATA demande aux pays du Golfe de travailler ensemble autour de l'aérien
Une étude d’Oxford Economics montre que l’aviation supporte 2,7 millions d’emplois et 129 milliards du Produit intérieur brut au Moyen-Orient. Mais selon IATA, les acteurs du secteur ne doivent pas se reposer uniquement sur ces bons chiffres. «La capacité de l'aviation à jouer un rôle de premier plan dans la croissance du PIB n'est pas garantie. Cela déprendra de la mise en place de bonnes conditions pour soutenir la compétitivité du secteur. Beaucoup d'entre elles sont hors du contrôle des compagnies aériennes, et la plupart exigent que les entreprises et le gouvernement travaillent ensemble avec une vision et des objectifs communs», a déclaré Tony Tyler, directeur général et chef de la direction de IATA dans son allocution au Global Aerospace Summit de Abu Dhabi. Il a également présenté quatre points sur lesquels ils devraient travailler ensemble :

La sécurité : 2011 était une année record dans l'histoire de la sécurité aérienne avec un taux d’un accident pour 2,7 millions de vols seulement pour les avions occidentaux, soit une amélioration de 39 % par rapport à 2010. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le taux 2011 est d’un accident pour 500.000 vols. Ainsi, si l'aviation continue de tenir ses promesses, le patron de l’association demande que la sécurité aérienne soit prise en charge conjointement avec les gouvernements et basée sur des standards globaux comme celui de IATA Operational Safety Audit

Infrastructure : la région a investi plus de 100 milliards dans des projets d’aéroport. Tony Tyler a émis le souhait que le contrôle aérien ne soit pas oublié afin que son management devienne plus efficace grâce à une meilleure harmonisation. Il a également mis en garde les différents acteurs de l’aérien «La technologie pour la technologie ne nous aidera pas à réduire les émissions de CO2, d'économiser du carburant ou d'augmenter la capacité espace aérien. La meilleure alternative est de travailler en étroite collaboration pour élaborer des procédures opérationnelles en utilisant la technologie existante et déployée…»

Environnement : Tony Tyler a félicité Qatar Airways et Rolls-Royce qui ont formé, avec d’autres, le consortium Qatar Advanced Platform biocarburants. Leur projet est de développer à grande échelle la fabrication d’un bio-carburant à base d'algues. Il a toutefois encore appelé à la coopération «C'est un développement positif. Pour passer à l'utilisation à grande échelle de biocarburants durables dans l'aviation, nous avons besoin que les gouvernements du monde entier adoptent des politiques qui attirent les investissements et développent l’intensification de la production.»

Contrôle de sécurité : IATA a développé le programme Checkpoint of the Future. Ce programme va tenter de développer et mettre en place d'ici 7 ou 10 ans des technologies afin d'éviter aux passagers de devoir se déshabiller ou défaire leur sac lors de leur passage au contrôle de l’aéroport. L'association a reçu entre autres le soutien de Bruxelles, du gouvernement chinois, d'Interpol ou encore des USA . Elle a maintenant appelé les pays du Golfe à faire de même. «Seize pays ont également signé un accord de principes pour le poste de contrôle. J'espère voir les États du Moyen-Orient devenir bientôt signataires», a déclaré le directeur général de l’association.