IATA pessimiste pour 2011

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L’Association du transport aérien international (IATA) a publié ses statistiques de trafic aérien international régulier pour l’ensemble de l’année 2010, qui indiquent une augmentation de 8,2 % de la demande dans le secteur passagers et une augmentation de 20,6 % pour le fret. L’accroissement de la demande a surpassé les augmentations de capacité de 4,4 % pour le secteur passagers et de 8,9 % pour le fret. Le coefficient d’occupation moyen du secteur passagers sur l’ensemble de l’année s’est élevé à 78,4 %, en hausse de 2,7 % par rapport à 2009. Le coefficient de charge du fret a augmenté de 5,2 % pour atteindre 53,8 %.

IATA pessimiste pour 2011
Si on compare aux niveaux d’avant la récession, au début de 2008, le volume des voyages aériens en décembre était de 4 % supérieur. Le fret était 1 % au-dessus du niveau prérécession. Toutefois, les volumes ont chuté de 5 % par rapport au sommet postrécession occasionné par la reconstitution des stocks d’inventaire en 2010. Les mauvaises conditions météo de décembre en Europe et en Amérique du Nord ont nui à la reprise de l’industrie. On estime que ce phénomène a causé une baisse de 1 % de la demande totale au cours du mois. En conséquence, la croissance de la demande dans le secteur passagers a chuté à 4,9 %, soit sensiblement moins que la croissance de 8,2 % enregistrée en novembre. L’Europe a été la plus durement touchée, avec une croissance ralentie à 3,3 % en décembre.

Pour Giovanni Bisignani, directeur général et chef de la direction de IATA. « Le mois est marqué par la brusque hausse des prix du pétrole. Nous avions prévu pour 2011 une deuxième année consécutive de profits, mais avec des profits de l’industrie en baisse de 40 %, pour s’établir à 9,1 milliards $US. Cette prévision était basée sur un prix de 84 $US pour le baril de pétrole (Brent). Le carburant représente 27 % des coûts d’exploitation et une hausse soutenue du prix du pétrole pourrait gâcher la partie. Avec l’incertitude qui règne au Moyen-Orient, les prix du pétrole atteignent maintenant près de 100 $US le baril. Pour chaque dollar d’augmentation du prix moyen du pétrole sur l’ensemble de l’année, les compagnies aériennes ont la lourde tâche d’assumer des coûts additionnels de 1,6 milliard $US"