Iata condamne l’interdiction des appareils électroniques à bord

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Tardivement mais fermement, l'Association mondiale des compagnies aériennes s'élève contre l'interdictions des ordinateurs et autres tablettes à bord, une mesure "inacceptable", "créant des distorsions commerciales importantes". Mais elle ne propose pas d'alternative.

Depuis les décisions américaine et britannique interdisant les ordinateurs sur des vols en provenance du Proche et Moyen Orient, le silence de l'Iata était assourdissant. Une semaine après son directeur général, Alexandre de Juniac, a finalement saisi ce mardi 28 mars l'occasion d'une intervention devant le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim) pour enfin s'exprimer. L'Iata considère que "Les mesures actuelles sont une solution inacceptable à long terme, quelles que soient les menaces qu'elles tentent de conjurer". Il souligne que "Même à court terme, il est bien difficile de comprendre leur efficacité. Et elles créent des distorsions commerciales importantes" mais ne propose pas de solution alternative. Le directeur général a appelé "les gouvernements à travailler avec l'industrie pour trouver une manière d'assurer la sécurité des vols sans priver les passagers de leurs appareils électroniques personnels".

Pour mémoire, la directive américaine concerne les vols de neuf compagnies aériennes en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes (Jordanie, Egypte, Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis et Maroc) et de Turquie.
L'interdiction britannique concerne quant à elle des avions à destination ou en provenance de Turquie, du Liban, de la Jordanie, d'Egypte, de Tunisie et d'Arabie saoudite.