Il faut se REN-FOR-CER

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L’année 2009 est celle des défis : faire plus avec moins, dans un environnement économique difficile, avec des contraintes accentuées. La seule solution : faire face ! Avec énergie et créativité. Et professionnalisme : du côté des agences de voyages comme de celui des entreprises clientes, les économies à faire obligent à optimiser les budgets […]

L’année 2009 est celle des défis : faire plus avec moins, dans un environnement économique difficile, avec des contraintes accentuées. La seule solution : faire face ! Avec énergie et créativité. Et professionnalisme : du côté des agences de voyages comme de celui des entreprises clientes, les économies à faire obligent à optimiser les budgets voyages. Un métier !
La crise est-elle une opportunité ? Sans doute pour certains plateaux d’affaires comme Frequent Flyer Travel, créé à Paris en 2001. Pour son patron Marc Leidelinger (37 millions d’€ de C.A.), «Une véritable évolution des entreprises est en marche, vers une prise de conscience du savoir faire des agences et par là même de l’utilité de rémunérer une agence pour faire des économies ». C’est ainsi qu’il gagne des clients, et il s’en félicite car leur arrivée compense le recul global de chiffre d’affaires lié aux restrictions des budgets. Car oui, indéniablement, l’heure est à l’économie : les First passent à la business, la business n’est plus accessible que lorsque la durée du voyage s’allonge, tout y passe. C’est ainsi que, de plus en plus souvent, les Etats-Unis se rejoignent en classe éco. Que le train ne se pratique plus en 1ère mais en seconde. Que les projets d’incentives ou de congrès sont plus riquiquis, et le Salon Bedouk le montre (voir ci contre). Les événements d’entreprise sont maintenus, mais ils se font plus souvent en Seine et Marne qu’à l’étranger.
Faut-il s’en inquiéter ? Globalement oui, puisque le voyage est un thermomètre économique, mais c’est aussi l’occasion d’une réflexion globale sur la façon de travailler. Concur (qui s’occupe de gestion des frais professionnels) vient ainsi de lancer une campagne de recrutement de nouveaux clients et espère faire un meilleur chiffre d’affaires sur la restriction des coûts. De son côté Marc Leidelinger souligne que « Beaucoup d’entreprises qui se posaient des questions sur une politique voyage en ont profité pour mettre en place des régimes drastiques ». Avec bien souvent la mise en place d’un Travel Manager, chargé de veiller au grain et de toujours mieux négocier. Autrement dit, de faire plus avec moins. La crise est ainsi un appel à l’imagination, à la créativité. Un accélérateur de neurones, quoi.

Annie Fave