JFK : premier aéroport « plaque tournante des microbes »

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Voici une nouvelle étude à ne pas mettre entre les mains des voyageurs d’affaires hypocondriaques ! Alors que l'Université de Louisiane révélait que les chambres d’hôtel étaient des nids à microbes au début du mois de juillet, Massachusetts Institute of Technology (MIT) a classé les aéroports américains selon leur capacité à propager les bactéries.

Et le titre de plaque tournante des microbes revient à l’aéroport de John F. Kennedy de New York. Après l’installation new-yorkaise aux 47,6 millions de passagers et aux 408 913 mouvements, suit le plus important tarmac de la Côte Ouest : celui de Los Angeles. Par contre - plus surprenant - la troisième place est occupée par la plate-forme de Honolulu dont le trafic de passagers correspond pourtant à peine à un tiers de celui de JFK. «Mais en termes de contagion, il a presque la même importance, en raison de sa localisation», justifie la recherche. «Le fait qu'il soit dans l'océan Pacifique et ses connections avec des plateformes importantes, éloignées et très bien reliées entre elles, expliquent qu'il occupe le 3e rang», conclut-elle. En effet , les chercheurs ne se sont pas basés uniquement sur la fréquentation des plates-formes pour faire leur classement, mais également sur de nombreux facteurs dont la situation géographique et le temps d’attente dans les locaux.
Ce top qui classe les aéroports - non pas selon la quantité de maladies dans les bâtiments mais leur capacité à les propager - cite également dans l’ordre : la plate forme de San Francisco, puis Newark et pour finir les aéroports internationaux de Chicago et de Washington.
Par sa recherche, le MIT voulait déterminer comment les virus (par exemple le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) ou - une des dernières frayeurs sanitaires - la grippe aviaire) se diffusaient dans le monde. «Notre étude est la première à se pencher sur la propagation dans l'espace des phases de contagion aux premiers temps d'une épidémie et à proposer un moyen de prédire quels +nœuds+ --en l'occurrence, des aéroports-- conduiront à une propagation plus grande encore», explique Ruben Juanes, professeur au MIT à l'AFP. «Ces découvertes pourraient aider à une première évaluation des stratégies de vaccination en cas de nouvelle épidémie ou permettre d'informer les autorités sur les voies les plus vulnérables en cas d'attaque biologique», souligne t-il.