Je vous l’annonce sans crainte : les prix du transport aérien vont augmenter !

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L’été a apporté son lot de concentration et d’autorisations de fusion dans l’univers du transport aérien. Nul besoin d’être devin pour comprendre que les compagnies, qui s’intéressent moins aux clients qu’à leurs propres résultats, se mettent en place pour atteindre ce qu’elles annoncent depuis des mois : une remontée sensible du prix des billets d’avions. […]

L’été a apporté son lot de concentration et d’autorisations de fusion dans l’univers du transport aérien. Nul besoin d’être devin pour comprendre que les compagnies, qui s’intéressent moins aux clients qu’à leurs propres résultats, se mettent en place pour atteindre ce qu’elles annoncent depuis des mois : une remontée sensible du prix des billets d’avions.
Dans les couloirs de la convention de la NBTA à Houston, un consultant et journaliste pour le groupe CNN n’a pas caché que la hausse pourrait « prendre une ampleur considérable en 2011 ». Et de citer une fourchette : entre 8 et 12 % sur un vol long-courrier. Il ne devrait pas en être de même pour le court courrier, fortement concurrencé par les low-costs, ne devrait pas être victime d’une guerre des prix. Le rapprochement validé d’Iberia, d’American Airlines et de British Airways, tout comme celui de la TAM et de Lan devraient remettre à plat les offres actuelles et limiter le dumping. Même les compagnies du Golfe annoncent à mots couverts qu’il y aura un ajustement des prix. « Minime » précisent-ils ! Reste aussi le fameux pétrole. « Pas de risque de hausse » disent les experts de l’or noir. « Que nenni » répondent les analystes géopolitiques. Les bruits de bottes encore lointains en Irak ou en Israël pourraient venir bousculer cette douce quiétude pétrolière. D’autant, et nous le savons tous, que l’entrée de l’hiver donne des ailes au prix du baril. Difficile quadrature pour celles et ceux qui auront à budgéter leurs déplacements professionnels. Inutile de compter sur une amélioration économique forte. Les spécialistes prédisent au mieux, entre 0,5 et 2 points de croissance. Au pire, une année 2011 comparable à 2010.
Bref, il faut donc s’attendre à voir ces hausses s’immiscer dans les budgets voyages au risque de bousculer les prévisions. Mais la bouffée d’optimisme nous vient des Etats Unis où la prise de conscience du besoin de voyager à nouveau à sensiblement booster les déplacements au second semestre 2010. Sans doute la preuve que malgré la crise, la vente continue.

Marcel Lévy