Kaspersky, un antivirus russe interdit d’usage dans l’administration américaine

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Faut-il y voir une simple mesure de rétorsion aux activités russes sur le sol américain, ou une lame de fond plus profonde, toujours est-il que le gouvernement américain a interdit mercredi aux agences fédérales d'utiliser les logiciels de la société russe Kaspersky. Selon les experts, elle entretiendrait des liens étroits avec les services de sécurité russes.

Si les États Unis se refusent à dévoiler les éventuelles preuves qui, selon Kaspersky, n'existeraient que dans l'esprit du gouvernement américain, ce n'est pas la première fois que de telles accusations sont portées contre l'éditeur de logiciels de sécurité, et plus particulièrement d'antivirus. Selon la Ministre de la sécurité intérieure, "Il y aurait des liens entre certains responsables de Kaspersky et les services de renseignement russes".

La ministre Elaine Duke précise que "des faits précis lui auraient été transmis par ses services". Pour l'heure, seules les agences fédérales sont concernées par cette décision. Elaine Duke a précisé que des enquêtes étaient en cours et que leurs résultats décideraient de l'avenir de Kaspersky sur le sol américain.

Kaspersky Labs, qui réalise 85% de ses ventes à l'exportation, rejette en bloc toutes ces accusations et nie toute relation avec les autorités russes. L'éditeur se dit "au centre d'une bataille géopolitique qui ne le concerne pas" et regrette cette décision qui pourrait porter un coup fatal à ses logiciels. L'entreprise a édité un communiqué pour contester point par point la décision américaine.