Korongo, une filiale congolaise pour Brussels airlines

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Korongo, c'est en Swahili le nom des oiseaux migrateurs qui viennent se poser en Afrique pour passer l'hiver. C'est aussi le nom d'une compagnie aérienne fondée par Brussels Airlines et le groupe industriel George Forrest pour voler, dans un premier temps, en République Démocratique du Congo. Un premier avion a été peint au printemps aux couleurs de la compagnie qui devrait décoller d'ici quelques semaines.

Korongo, une filiale congolaise pour Brussels airlines
Bien implantée en Afrique, Brussels Airlines n'a pas l'intention de laisser d'autres acteurs conquérir ce marché. Depuis le début de l'année, elle y a enregistré une croissance de 21 % du nombre de ses passagers avec notamment l'ouverture d'une ligne Bamako-Bruxelles. C'était la 7ème ouverture de la compagnie sur le continent africain en un an, après Accra, Cotonou, Lomé et Ouagadougou, ainsi que Agadir et Marakech.
Autre stratégie de la compagnie belge, désormais filiale de Lufthansa, la prise de participation. Elle a fondé en 2010 avec le groupe industriel George Forrest une co-entreprise qu'elle détient à 50,5 % de façon à "alimenter son réseau européen, à établir son leadership en Afrique et à avoir un avantage concurrentiel par rapport aux compagnies africaines", selon les explications de Bernard Gustin, co-directeur général de Brussels Airlines. Korongo Airlines, basée à Lubumbashi, elle devait ouvrir avant la fin 2010. Cela devrait être finalement avant la fin de l'année 2011. Selon Bernard Gustin, "il ne reste plus que quelques formalités administratives à remplir et les avions pourront voler dans quelques semaines". Pour l'heure et avant même son lancement, la compagnie a été inscrite sur la Liste noire européenne en avril., comme toutes les compagnies congolaises, "Dans la mesure où il n'est pas établi de changement dans la capacité des autorités compétentes de la RDC d'assurer la surveillance des transporteurs aériens titulaires d'une licence dans cet État conformément aux normes de sécurité applicables". Sans doute la suppression de cette liste fait elle partie des "quelques formalités" évoquées par Brussels Airlines. Au demeurant la nouvelle compagnie n'est pas appelée à voler en Europe mais bien a assurer les liaisons "en bout de ligne", avec une liaison Lubumbshi-Kinshasa. Un créneau déjà occupé l'an dernier par une autre filiale d'une compagnie internationale, Congo Express, détenue à 49 % par la compagnie publique sud-africaine South African Express. Au moment de son lancement, la compagnie nouvelle annonçait son intention de disposer de 3 Boeing 737-300 de Brussels Airlines d’une capacité d'environ 130 passagers, mis à sa disposition par la compagnie mère.