L’Espagne ne vendra pas ses aéroports

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Le gouvernement Zapatero souhaitait privatiser les aéroports de Madrid et Barcelone afin de récolter des fonds pour réduire la dette de l’Etat. Ce projet d’environ 5,3 milliards d’euros était très décrié par la population. Le nouveau cabinet, qui estime que la situation économique actuelle n’est pas propice à la vente des plates-formes, vient de geler le dossier.

L'Espagne ne vendra pas ses aéroports
Le projet de privatisation des aéroports avait causé bien des perturbations dans le ciel espagnol en 2011. Les tensions et la situation économique avaient plusieurs fois retardé l’aboutissement du dossier soutenu par le gouvernement Zapatero. Le changement de cabinet a finalement mis un terme à la vente impopulaire des deux principaux aéroports ibériques, Barajas de Madrid et El Prat à Barcelone. Le ministre des Travaux publics, Ana Pastor, a annoncé le gel du projet. Il avait déjà exprimé auparavant ses doutes sur cette privatisation qui devait rapporter selon les estimations 5,3 milliards d’euros. Il craignait que les difficultés économiques traversées par l’Europe ne pèsent sur le rachat de l'exploitant aéroportuaire public AENA, gérant des deux plates-formes. Il est vrai qu’en octobre la privatisation avait été reportée précisément parce que les acheteurs potentiels (Fraport, Ferrovial, ADP…) ne parvenaient pas à boucler leur financement.