L’Europe veut favoriser les voitures écolos

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L'un des freins au développement des voitures électriques est l’accès aux points de recharge électriques ou de ravitaillement en hydrogène et gaz naturel. Ainsi, la commission des Transports de l’UE a adopté une proposition de directive qui fixe le nombre d’installation dont doivent disposer les états membres d’ici 2020.

La proposition de directive, adoptée le 26 novembre 2013, demande aux États membres de se fixer des objectifs à atteindre d'ici 2020, en ce qui concerne la construction de réseaux publics de points de recharge pour les véhicules électriques, mais également de points de ravitaillement pour d'autres carburants de substitution (l'hydrogène, le gaz naturel liquéfié et le gaz naturel comprimé). «Le secteur privé devrait jouer un rôle de premier plan pour développer ces infrastructures. Toutefois, les États membres devraient fournir des incitations fiscales et sur les marchés publics pour encourager le secteur privé, affirment les députés», précise Bruxelles.
D'ici décembre 2020, les États membres devront disposer d’un nombre minimal de points de recharge pour les véhicules électriques. Chaque pays a son propre objectif. Par exemple, la France devra compter 55 000 points de recharge accessibles au public, la Belgique 12 000, l’Italie 72 000 ou encore le Royaume-Uni 70 000. Le texte précise que «dans les pays où les points de ravitaillement en hydrogène existent déjà, ils devraient être présents en nombre suffisant, à des intervalles de 300km au maximum. Les députés ont ajouté une exigence pour la construction de points de ravitaillement en hydrogène dans les États membres qui n'en comptent aucun, avec un délai allant jusqu'au 31 décembre 2030».
Des points de ravitaillement en gaz naturel liquéfié pour les véhicules utilitaires lourds devront être construits tous les 400km au maximum sur le réseau transeuropéen. Les stations de gaz naturel comprimé devront, eux, avoir un intervalle de 100km maximum.
La commission des transports recommande également que des projets politiques nationaux soient mis en place pour encourager l'utilisation de carburants de substitution, mais aussi pour réduire la congestion urbaine ou encore favoriser le déploiement de services de transports publics électrifiés.
Ce texte, validé par la commission des Transports, vise à réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole en encourageant les carburants de substitution, afin de contribuer à l'objectif de réduction de 60% des émissions de gaz à effet de serre dues aux transports d'ici 2050. Des négociations vont maintenant être entamées avec le Conseil afin de conclure un accord final au printemps 2014.