L’Iata et l’UAF demandent l’arrêt de la grève des contrôleurs aériens

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L’union nationale des syndicats autonomes - ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (UNSA/ICNA) va entamer sa deuxième journée de grève ce mercredi 25 juin 2014. L'Iata et l'Union des Aéroports Français (UAF) dénoncent ce mouvement.

Front uni contre la grève : dans un communiqué, l'Association mondiale des compagnies aériennes condamne le mouvement des contrôleurs aériens français, qui veulent "maintenir des frontières dans le ciel". L'iata souligne qu' "Il y a davantage de frontières dans les cieux au dessus de l'Europe qu'au sol. Et cela a un coût très élevé. En 2012, plus de 130 millions d'heures de travail ont été gâchées à cause de retards qui auraient pu être évités avec le système unique de ciel européen", explique son directeur général Tony Tyler qui estime qu'il est "indéfendable que les contrôleurs aériens français fassent grève pour perpétuer les retards en Europe", a ajouté M. Tyler. Eurocontrol estime que l'échec de la mise en oeuvre du ciel unique a conduit à un retard moyen de 70 minutes par avion en 2012.

L'Union des Aéroports Français (UAF) souligne pour sa part que «Cette grève va causer un préjudice à l’ensemble des acteurs du transport aérien français, dans une période particulièrement chargée avec le début de la période estivale et les premiers départs en vacances. Ce mouvement social pénalisera les passagers et aura des répercussions importantes sur l'image de notre pays. Elle frappe une nouvelle fois le secteur du transport aérien français, dont la santé économique reste très fragile», explique l'organisation professionnelle qui regroupe 147 membres exploitant près de 156 aéroports en France métropolitaine et outre mer. Elle demande ainsi que l'action cesse le plus rapidement possible.

L'association ajoute qu'elle soutient l'idée d'un «système de contrôle performant et à la hauteur des enjeux du développement du trafic en Europe et en France, répondant aux besoins futurs des aéroports, notamment aux problèmes de capacité» et assure que «cela ne peut se réaliser qu'en étant très attentif aux conséquences sur les coûts, et avec un objectif : améliorer la compétitivité et l'attractivité de la destination France».