L’Iata voit l’horizon se dégager

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Ce ne sont plus 35 mais 39 milliards de dollars de bénéfices que les compagnies aériennes du monde entier devraient engranger en 2016, selon les estimations de Iata. L'Association mondiale se disait pessimiste, elle revoit finalement ses prévisions à la hausse.

Il y a quelques jours, le directeur général de l'Iata s'inquiétait d'un lent atterrissage de l'activité des compagnies aériennes. L'assemblée générale de l'organisation à Dublin, qui a lieu actuellement, lui a permis de corriger le tir. Il estime que le secteur du transport aérien devrait réaliser cette année des bénéfices supérieurs aux prévisions initiales, grâce à la baisse des prix du kérosène, aux efforts d'amélioration du taux d'occupation des avions et aux revenus annexes, qui permettent aux compagnies d'augmenter leur rentabilité (les TM et voyageurs d'affaires en savent quelque chose).

L'Iata table désormais sur un bénéfice net cumulé de 39,4 milliards de dollars (35,2 milliards d'euros) pour l'ensemble du secteur, contre 36,3 milliards prévu auparavant. La moitié de ces profits devraient être réalisés par les compagnies nord-américaines, précise-t-elle. Si cette prévision est vérifiée, 2016 sera la cinquième année consécutive de profits pour le secteur, qui affichera un taux de marge nette de 5,6%.
 
"La baisse des prix pétroliers joue assurément un rôle, même si elle est tempérée par les couvertures et les taux de change. En fait, nous sommes probablement en train de nous rapprocher du point haut de la dynamique favorable liée à la baisse des cours", a déclaré le directeur général de l'Iata, Tony Tyler, prenant un peu à contrepied les observateurs qui s'attendent à voir le prix du baril se stabiliser. L'Iata ajoute tabler sur une croissance de 6,2% de la demande de transport de passagers en 2016 (4, 6% de croissance ont été réalisés en avril).