L’UE étudie le réseau ferroviaire international

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L’Union Européenne est à l’œuvre pour développer le réseau ferroviaire et les services de transport international de voyageurs. Elle s'appuie notamment sur une étude commandée par la Commission Européenne sur le marché ferroviaire européen, qui envisage des croissances fortes des liaisons internationales et des liaisons à grande vitesse d’ici 2020.

L'UE étudie le réseau ferroviaire international
La Commission européenne veut évaluer la situation actuelle du rail en Europe, particulièrement sur le trafic international ainsi que sur le trafic entre l’UE et les pays tiers, afin de se préparer à l’ouverture du marché international de services de transport de voyageurs. L’étude complète, réalisée par NEA, Price Water House Coopers, l’université de Leeds et l’entreprise Significance, lui fournit un état de lieux sur les dix dernières années et établit des prévisions à l’horizon 2020.

Selon l’étude, le marché du rail en Europe a progressé de 27% entre 2001 et 2007, soutenu par une croissance de 85% des liaisons à grande vitesse sur la même période. Les trajets internationaux sont souvent de courtes distances, comme l’indique l’étude qui affirme que sur les 100 millions de trajets internationaux effectués, 90% le sont sur des distances inférieures à 300 km. D’ici 2020, l’étude estime que les trajets internationaux entre pays européens devraient encore progresser de 17%, et de 21% pour les trajets entre l’Europe et les pays tiers.

Parmi les freins au développement du réseau international, l’étude a noté les barrières techniques, comme les normes et standards qui varient d’un pays à l’autre, mais également les difficultés d’accès aux ateliers de maintenance. Un réseau international qui pourrait également pâtir de coûts d’exploitation trop élevés pour une part encore trop faible dans le trafic global.

L'Union Européenne reconnaît que si les liaisons à grande vitesse entre villes et pays importants sont essentielles au trafic ferroviaire, le problème d'exploitation des lignes secondaires reste entier et son développement aujourd'hui compromis. Autre remarque formulée par les experts : le financement des réseaux ne peut s'appuyer que sur les états et les choix qui seront faits en matière de lignes complémentaires ne pourra passer que par une volonté économique du ou des pays concernés.