L’aérien va enregistrer un nouveau bénéfice record en 2015

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Si le secteur aérien doit faire face aux tensions géopolitiques et aux difficultés financières de certaines compagnies, l'industrie se porte bien, même très bien. Selon IATA, le transport aérien mondial va afficher cette année un bénéfice cumulé de 33 milliards de dollars.

Tony Tyler, directeur général de l'association IATA, a expliqué le 10 décembre 2015: "Nous nous attendons à un bénéfice net de 33 milliards de dollars en 2015" et c'est un nouveau record pour le secteur aérien. Le précédent datait de 2014 et s'élevait à 17,3 milliards de dollars. La marge nette est pour sa part de 4,6%. Le chef économiste de IATA Brian Pearce explique ce très bon résultat par la baisse du prix du kérosène mais également l'optimisation de l'utilisation des avions. Toutefois le bénéfice moyen par passager reste inférieur à 10%. Tony Tyler précise donc que la profitabilité est plutôt "fragile".

Selon les prévisions de l'association, les transporteurs aériens devraient encore une fois leur bénéfice net s'envoler en 2016. IATA prévoit une hausse de 5,1% pour atteindre 36,3 milliards de dollars.

Les performances de l'aérien sont portées par les compagnies d'Amérique du nord. Elles devraient générer plus de la moitié des bénéfices du secteur aussi bien en 2015 (19,4 milliards de dollars) qu'en 2016 (19,2 milliards). D'autres régions ont plus de difficultés comme l'Amérique Latine, et plus particulièrement l'Argentine, le Venezuela et le Brésil.

Concernant l'Europe, IATA a indiqué que les transporteurs européens devraient enregistrer de meilleures performances. Le bénéfice net devrait ainsi grimper de 6,9 milliards de dollars en 2015 à 8,5 milliards de dollars en 2016. La région est, en effet, portée par la baisse du coût du pétrole, l'amélioration de sa santé économique et les bonnes performances du business travel sur les routes d'Atlantique Nord. Toutefois, une forte concurrence règnent dans le ciel européen. Il est ainsi fort probable que certaines compagnies peinent plus que leurs consœurs, reconnait Iata.